Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Drôle de grenier


/ 2009

09.12.2009
 



UNE MERVEILLE FAITE DE BRIC ET DE BROC





«- je pars vaincre le dragon furieux. Je le ferai pour vous.»

Véritable régal pour les yeux, Drôle de grenier regorge d’imagination et d’ingéniosité. Loin des effets 3D et des techniques ultra-sophistiquées, Jiri Barta fait appel à un univers d’animation très traditionnel en utilisant la technique de l’image par image et les personnages, 100% recyclés, ne sont autres que des vieilles poupées, des ours abîmés, des pièces de jeux de société laissées de côté, des bonshommes faits de pâte à modeler… Le tout combiné donne à Drôle de grenier un aspect désuet tout à fait charmant.
Là où certains voient un grenier dans lequel s’entassent divers objets abandonnés prenant la poussière, Jiri Barta, lui, nous offre un monde imaginaire infini, enchanteresque, où les jouets abandonnés ont une seconde vie, devenant alors de véritables petits héros au grand cœur. Car lorsque leur amie Myosotis est enlevée par le chef de l’Empire du Mal qui n’est autre que... (non, non, je me tais préférant vous laisser la surprise), aucun d’entre eux n’hésite à voler, littéralement, à son secours.

À l’aspect désuet du film se mêle le côté rétro du récit auquel s’ajoute quelque touches d’humour des plus jouissives. Le prince charmant combat des dragons chimériques et le baiser du prince est loin de celui que l’on imagine. On pourra simplement regretter une vision quelque peu sexiste, type années 50, du rôle de la gente féminine qu’heureusement Mme Curry, la souris animatrice de radio, vient contrebalancer.
Mais Drôle de grenier n’est pas uniquement une histoire de princesse devant être secourue, c’est également une véritable aventure qui va entraîner chacun des personnages tout au bout du bout du monde, de l’autre côté du grenier. Ils devront alors gravir des montagnes d’armoires, survivre au désert du sommier, surmonter la rivière sauvage de draps, affronter l’orage d’oreillers…
Jiri Barta met alors l’imagination de tout un chacun à contribution donnant ainsi naissance à un petit bijou dans lequel le rire côtoie l’émotion et parfois même le grand frisson !
 
morgane

 
 
 
 

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