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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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A Serious Man
USA / 2009
20.01.2010
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L’ABSENCE DE FIN VAUT-ELLE LES MOYENS ?
«- Le principe d’incertitude. Il prouve que nous ne pouvons pas vraiment savoir ce qui se passe… »
La force d’un scénario repose avant tout sur le cheminement que l’on fait parcourir à un personnage et donc par projection au spectateur entre un point A et un point B. Les frères Coen se sont souvent distingués et particulièrement ces derniers temps en ne tenant pas trop compte du point B, bouclant leurs récits de façon abrupte et inattendue (No country for old men, Burn after reading…). Avec A Serious Man, la paire de frangins terribles aurait tendance à abandonner le point B et le trajet censé y aboutir sous prétexte d’aborder frontalement le thème du chaos. On peut trouver ça génial puisqu’inhabituel et de circonstance ou on peut émettre un fort doute quant à l’efficacité du spectacle engendré.
En effet voir Larry, le personnage de cette tragédie loufoque, encaisser passivement l’adversité et le manque évident de considération qu’ont pour lui l’ensemble de ses proches, à la longue, ça manque un peu de ressort pour tenir la distance. Certes, il y a au cœur du projet ce portrait singulier d’un homme de sciences en crise de foi qui ne parvient ni par la religion, ni par la logique rationnelle de ses équations, à maîtriser les événements de son existence, pas plus qu’à les comprendre. Mais le traitement des Coen, privilégiant plus les aspirations iconoclastes et expérimentales des auteurs pour le non sens, fait en revanche abstraction de l’attente d’un public qui souhaiterait simplement qu’on lui raconte une intrigue captivante. Or, en absence d’intérêt pour un récit se refusant à susciter le moindre affect, il ne reste alors plus qu’à se réjouir des performances offertes par un casting inattendu qui donne vie à une série réjouissante de personnages barrés, comme le veut la tradition chez les Coen. C’est bien le minimum, mais on est en droit d’attendre plus que des anchois quand on commande une salade niçoise.
Le pari gonflé manque donc d’air et la dure réalité nous rejoint pour nous asséner une évidence : le chaos narratif, avant d’être un concept quantique, reste quand même souvent l’apanage des films ratés par manque de consistance. Cela ne fait pas de A Serious Man un navet pour autant, mais ça lui en confère, malgré tout, volontairement la facture apparente; ce qui reste ennuyeux....
petsss
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