Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Jeannot l'intrépide


France / 1950

10.02.2010
 



JEANNOT SOUFFLE SES 60 BOUGIES





« - un p’tit caillou par-ci, un autre p’tit caillou par-là »

Tout le monde connait les studios Disney et les nombreux dessins animés qui en sont sortis pour bercer notre enfance. Mais un tout autre personnage, Jean Image, malheureusement quelque peu oublié aujourd’hui, a lui aussi tenu une place tout aussi importante dans l’histoire de l’animation. Réalisateur du premier long métrage d’animation français, Carlotta Films a décidé de lui rendre hommage et de ressortir, 60 ans après, son petit bijou, Jeannot l’intrépide qui s’inspire du Petit Poucet de Charles Perrault.

La pellicule grésille, les couleurs sont un peu passées, les voix stridentes… mais c’est aussi tout ce petit côté désuet qui fait aujourd’hui le charme de ce film. On y retrouve alors un petit quelque chose qui nous rappelle les premiers Walt Disney tels que Fantasia ou encore Blanche-Neige, cette poésie enfantine et parfois naïve qui nous avait séduit.
Mais au-delà de l’aspect graphique, le film entraîne petits et grands dans une fantastique aventure. L’ogre terrible emprisonne les sept enfants, les transforme en modèles réduits à l’aide d’un système des plus inventifs; brrr, on frissonne. Mais une pie s’empare de la cage où se trouve Jeannot et le dépose à Insectville. La véritable aventure peut alors commencer. Le film de Jean Image dévoile ainsi toute son inventivité et sa créativité laissant place à des insectes humanisés. Les défilés de mode leur disent que les ailes se porteront longues cette année et que la taille de guêpe aura toujours la côte tandis que chez l’esthéticienne, la coccinelle se fait enlever ses points noirs. Guidés par une voix off, la visite à elle seule d’Insectville vaut le détour. L’imagination déborde aussi bien visuellement que dans les dialogues. Et même si le film est peu bavard, il ne manque ni de rythme ni de souffle. Belle idée que d’avoir ressorti ce grand classique inspiré de la littérature enfantine et, à l’heure où le concours est à la technique de pointe, c’est agréable de (re)voir un film datant de 60 ans dans lequel la magie opère toujours.
 
morgane

 
 
 
 

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