Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Crazy Heart


USA / 2009

03.03.2010
 



LE DERNIER POUR LA ROUTE





«- J’ai joué bourré, malade, divorcé, en cavale. Blake n’a jamais manqué un concert de sa vie. »

Crazy Heart n’a rien de sauvage. Le terrain est aussi balisé qu’une chanson country, à trois accords. Il n’y a aucune richesse instrumentale, juste une ballade charmante. Une forme de blues qui va s’illuminer à la fin comme un hymne à la rédemption. Au cœur de cette ritournelle, il y a un has been, malade, alcoolique, en panne d’inspiration, à sec, pathétique. Composé par le plus que talentueux Jeff Bridges, ce personnage de loser pas flamboyant n’a rien d’original. Un dépressif subissant ses hémorroïdes et se laissant bousculer par les contrats de merde qui lui restent. On est davantage fasciné par la composition de l’acteur, du slip pas très net au caractère d’ours mal léché, que par son parcours, prévisible de bout en bout.

Dans cette Amérique « roots » et « blanche », ce Sud-Ouest qui va du Texas à l’Arizona, bien réac, un tantinet ringard, et en tout cas très plouc, ce vieil homme usé et fatigué fuit tout les gens, les attaches, les regards, les questions. Il faudra bien la lumineuse (et sobre dans les deux sens du terme) Maggie Gyllenhaal pour illuminer ce crépuscule. Le scénario est classique, et la première moitié ponctuée d’inévitables prestations musicales, qui peuvent ennuyer.

Ce carnet de route d’une tourné d’un petit Duc est hélas un peu trop binaire pour nous enthousiasmer. La mère seule avec son fils, le chanteur country à la mode beau gosse, l’agent requin, … Aucun second rôle ne se sort d’une partition assez faible. On ne voudra pas jouer les gens blasés (traduction sous titrée de la chanson vedette du film, The Weary Kind), mais cette chronique douce amère manque de style et de profondeur.

Mais il est rare qu’un film aussi désenchanté et si peu inspiré se laisse regarder de bout en bout. Grâce à son comédien, et contrairement à son personnage, il ne s’autodétruit pas ni ne s’essouffle. Une épave qui porte en lui un romantisme sublime, et nous transporte dans sa Renaissance.
 
vincy

 
 
 
 

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