Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Remember Me


USA / 2010

07.04.2010
 



MEMOIRE TEMPORAIRE





« - Emmène Miss Brossadent !
- Je préfère être sodomisé par une brosse à dent.
»

Fallait-il que ce soit si lent ? Au fil des séquences, le film s’allonge, ralentit, ne sait plus comment se désembourber de ses premiers plans morbides, qui donnent à la fois le ton et le temps de ce qui suivra. Mélo lent, mélo mélancolique, mélo mêlant les métaphores, Remember Me se complaît dans les traumas et les conflits. Pointant du doigt l’autorité paternelle (Chris Cooper et Pierce Brosnan sont impeccables en tyrans et cyniques domestiques), le film ne parvient pas à tisser une relation nuancée et équilibrée entre les générations. Il lui faut de lourds moyens narratifs pour parvenir à construire cette toile familiale. Outre cette pesanteur dans le scénario, le découpage pose aussi problème. Certaines amorces de séquences, inutiles, digressives ou maladroites, rallongent les scènes, se détournant ainsi de l’essentiel.
Le temps passe ainsi très lentement pour atteindre un but deviné depuis longtemps. « Et qu’est-ce qui se passe maintenant ? – Je ne sais pas. » Car il ne se passe rien d’autre que des réconciliations familiales, des ruptures d’adolescents, des faits et gestes dénués de consistance. Les dialogues trop creux, les événements trop fades… Il faut tout le charme de Robert Pattinson pour nous tirer par la main vers une fin qui ne sait pas s’arrêter.
Sauvons quand même une scène, bien écrite, bien jouée, plutôt forte : quand le fils et le père règlent leur compte devant les employés du paternel. C’est un peu faible pour un film d’une heure cinquante. On pourra toujours s’attacher à la petite sœur, singulière, dans cet environnement rempli de clichés. Le film s’oublie vite, et restera une série B au service d’un Vampire qui souhaite montrer qu’il peut jouer les zombies à la gueule de bois comme les romantiques modernes (et fumeurs).
 
vincy

 
 
 
 

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