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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Imogène McCarthery
France / 2010
05.05.2010
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PAS GÉGÈNE IMOGÈNE
« - vous avez de la chance de ne pas être un homme.
- quand je vous regarde j’en suis convaincue. »
Imogène McCarthery n’est pas une femme comme les autres. Vivant à Londres mais extrêmement fière d’être écossaise, cette secrétaire de l’Amirauté à la longue chevelure rousse va, le temps d’une mission, se transformer en agent secret. Tout d’abord née sous la plume de Charles Exbrayat (sept aventures au compteur) elle devint l’héroïne d’une série télévisée française diffusée en 1989 et alors transposée en Bretagne. En 2010, Imogène se rêve désormais sur grand écran. Alexandre Charlot et Franck Magnier sont là pour le réaliser. Malheureusement, la réalité ne colle pas toujours avec les rêves les plus fous... dommage Imogène.
Scénaristes d’Une affaire d’État, de Bienvenue chez les ch’tis, d’Astérix aux jeux olympiques et des Guignols de l’info : la Fiction, le duo formé par Charlot et Magnier décide de passer derrière la caméra pour cette première réalisation se déroulant outre-Manche. Sur une idée originale et qui aurait pu être autrement délirante, les deux réalisateurs nous livrent un film politiquement correct dans lequel les clichés (les Russes sont les mêmes caricatures que ceux que côtoient Tintin par exemple) se succèdent sans pour autant faire rire et où le rythme ne décolle guère.
Les acteurs ne sont pas non plus au top de leur art. Michel Aumont est très agaçant en directeur des services secrets de sa Majesté qui s’apesantit plus que de raison sur ses répliques. Lambert Wilson, lui, semble totalement effacé. Quant à Catherine Frot elle en fait beaucoup trop et ses pitreries/grimaces, qui font sourire au début, lassent très rapidement.
De plus le film et son actrice principale souffrent de trop de comparaisons, notamment avec les deux films de Pascal Thomas (Mon petit doigt m’a dit et Le crime est notre affaire) dans lesquels Catherine Frot tenait un rôle du même genre mais formait avec André Dussolier un couple beaucoup plus charmant et convaincant que celui qu’elle forme ici avec Lambert Wilson.
La comédie aurait pu être drôle, décalée, envolée, mais elle ne décolle pas, reste lourde les pieds cloués au sol...et le spectateur s’ennuie. Un Imogène 2 est cependant d’ores et déjà prévu. Reste à savoir si la sauce prendra mieux pour ce deuxième opus. Les paris sont ouverts. morgane
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