Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 26

 
Le Fate Ignoranti (Tableau de famille)


Italie / 2001

09.01.02
 



ENCADRÉ





"- Il était l'un des nôtres..."

Une mort - filmée de façon comique et violente : c’est d’la faute au portable... - bouleverse la vie tranquille d’un médecin. Cette femme ordinaire vivait confortablement sous la protection attentionnée de son mari et elle se retrouve subitement seule, dans une trop grande et trop belle maison. Ni l’agitation autour d’elle - sa mère hystérique notamment - ni les " bonnes intentions " de certains ne peuvent la tirer de sa sincère douleur.
Et derrière un tableau, elle découvre le secret : une énigmatique dédicace se référant à sept années d’amour passionné. Ne pouvant admettre de ne pas savoir, elle se lance à la recherche de la mystérieuse personne ayant écrit ces mots. Lorsqu’elle soulève le voile, elle pénètre dans un univers qu’elle ne soupçonnait pas : un groupe d’homosexuels, transsexuels, immigrés turcs...
Au manque de l’être aimé s’ajoute un sentiment de trahison face à l’illusion qu’elle avait cultivée pendant de si longues années de bonheur. Plus qu’un bilan, c’est une remise en cause complète de sa façon de penser. Au rejet suscité par l’incompréhension, elle va apprendre à avoir un autre regard sur les autres, et sur ces autres qui lui sont finalement très proches. Car de malentendus en mensonges, où tout le monde se cache ses vraies douleurs et ses souffrances sentimentales, Antonia apparaît comme celle qui veut la vérité, quitte à légitimer l'adultère. A comprendre que son amour fut partagé, mais doublement beau.
Au-delà des clichés homos - le séropo, le beau rebelle et juste, les amis sympas qui font toujours la fête, une nounou affectueuse et généreuse... - qui composent cet " univers du dimanche ", Ferzan Ozpetek évoque la confrontation de deux mondes qui s’ignorent mais qui vont apprendre à se connaître et à se comprendre. Il confrontera les idées arrêtées d'une femme qui n'a jamais été curieuse de la vie à des êtres qui expérimentent leur bonheur avec Internet, des orgies ou tout simplement l'assouvissement de leurs fantasmes.
Michele et Antonia vont reconstituer un couple particulier : l’union de deux êtres ayant aimé la même personne. L’évolution d’Antonia se fera par étapes mais elle devra, après avoir tout su, partir pour écrire une nouvelle page de sa vie. C'est ce qui rend le film touchant : il n'y a pas de happy end, juste une meilleure compréhension du monde qui nous entoure, avec ses défauts et sa beauté. L'idée qu'il n'est jamais trop tard pour commencer. Pour tirer un trait sur les mauvais souvenirs.
 
serge

 
 
 
 

haut