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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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54 (Studio 54)
USA / 1998
14.07.99
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DISCO, SEX AND DRUGS
"- Il y aura toujours une autre porte à franchir..."
Rien ne va plus aux Etats-Unis, la seconde crise pétrolière et les otages en Iran rendent la vie difficile. Shane, lui, a tout juste 19 ans, habite dans le New-Jersey et ne rêve que de New-York à quelques kilomètres de là. Fatigué de sortir dans les mêmes bars pourris, de draguer les mémes minettes, il prend les choses en main en commençant par se couper les cheveux et revêtir une chemise plutôt moulante. Il persuade ensuite ses deux compères de l'amener jusqu'au Studio 54 (attention, pas "cinquante quatre", but "fifty four"!). Dans cette boîte de nuit, fondée par un self-made man, ..., aucune étiquette, pas de règle, la belle vie. A l'entrée c'est le délire, pire qu'au Martinez lors du Festival de Cannes, on trie sur le volet, ca pousse, ca hurle. Plutôt joli garçon, Shane se fait repéré et devra enlever sa chemise pour que Sésame s'ouvre à lui. Ambiance disco, lasers et lumière rose rivalise en intensité, les excentriques de tout Manhattan sont sur la piste de dance ou sur le balcon a sniffer une ou deux lignes ou tout simplement forniquer sans complexe. Et puis tout s'accèlere, entre deux flashs-back sur la vie tranquille de notre protagoniste, ce dernier se fait embaucher comme serveur au 54 et rencontre le couple Anita-Greg, (les seuls vrais acteurs du film??). La jeune fille, Hayek assez convaincante et ultra-sexy, se prend pour Donna Summer et son mari rêve de devenir le barman en chef. Le jeune bleu s'habitue à sa vie et au succès auprès de ces dames qui les emmènent au balcon. Il rencontre même dans les sous-sols, un Andy Warhol (pathétique!) et Julie Black, celle qui éveille ses sens, son étoile, son rayon de soleil.
Bouré de clichés, le film ne lésine pas sur les scènes torrides et les drogues en tout genre. Les acteurs déambulent en short argent et torse nu, bien plus musclé qu'un Di Caprio. Shane, avec le corps de David et le visage d'un Boticcelli, monte les échelons, mais la réalité le rattrape vite. Argent sale et deal sont le lot quotidien de Steve (un Meyers qui en fait un peu trop) ce qui entraîne inévitablement sa chute. Dans la chaleur de la nuit, les gens s'inventent une vie et oublient leurs soucis dans une ambiance disco, un peu plus idyllique que la vision de Spike Lee dans The summer of Sam. Pourtant 54 peut bien attendre un passage en télévision et a ne pas mettre sous tous les yeux trop chastes. Dommage pour les jeunes fans de Ryan Philippe... Et pour ceux qui ne sont pas sortis au bout de 10 minutes, le lot de consolation : un générique avec les photos originales des stars qui y ont fréquenté le lieu mythique. alix
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