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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Krach
France / 2010
01.09.2010
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GANG DE REQUINS
« - the game is over »
Dès les premières images, Krach sent le film français qui veut se la jouer blockbuster à l’américaine (l’affiche du film placardée dans tous le scouloirs du métro parisien nous laissait déjà entrevoir cet aspect) et en fait beaucoup trop. La musique est omniprésente, beaucoup trop insistante et Fabrice Génestal ne fait pas dans la subtilité (orage terrifiant qui éclate au moment le plus tragique du film par exemple).
Le sujet était pourtant intéressant, risqué mais intéressant. Le réalisateur plonge le spectateur dans le milieu impitoyable des traders, leur soif d’argent, de pouvoir et toute la tension qui en découle. Mais il se contente de rester très en surface, ne creuse à aucun moment et finalement dépeint simplement une cour de récréation digne d’une école maternelle, la vulgarité en plus.
Le film est vide, fade et sonne creux. Le stress et la tension de ces vies de traders est parfois palpable mais le plus souvent risible car rien ne semble vrai, tout parait factice, du jeu de la bourse au jeu de l’amour en passant par le parler de chacun. Même Michael Madsen et Charles Berling ne réussissent pas à tirer leur épingle du jeu.
La mise en scène trop appuyée rend le dramatique comique et à aucun moment on y croit. Tout devient alors presque grotesque. Le règne de l’argent facilement gagné fait perdre la tête aux traders mais si Krach est pour eux une perte d’argent, c’est pour nous une perte de temps. morgane
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