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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Il reste du jambon ?
France / 2010
27.10.2010
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UNE (PETITE) TRANCHE DE RIRE
Si vous vous décidez à voir le film, entraînez-vous à dire le titre sans avoir l'air d'une quiche (au jambon).
Pour son premier film, Anne Depetrini et son compagnon Ramzy Bedia (Ramzy de Eric et Ramzy) n'ont pas cherché très loin. Ils se sont inspirés de leur expérience de couple. L'anecdote du jambon dans le frigo est réelle. Le reste est volontairement burlesque ou exagéré. Question couples mixtes au cinéma, on préfèrera Devine qui vient dîner ce soir ?.
Si tout n'est pas bon dans le jambon, trop maladroitement coupé, ce premier film fait sourire et même parfois rire (avec le prégénérique et la rencontre des tourtereaux). Hélas, ensuite, les ruptures de rythmes et les personnages passent trop vite d'un sentiment à un autre pour qu'on s'y attache ou que cela donne une certaine profondeur.
C'est une comédie gentillette, sur le concept contemporain et souvent aseptisé du "comment vivre ensemble" ? Ou plutôt comment deux familles peuvent vivre ensemble, à savoir une famille de bobo un brin déconnectée de la réalité avec des français issus de l'immigration du 92 (Nanterre). Louable intention.
Fille unique contre grande famille, macarons et jambon contre couscous, ramadan contre hamburger etc . Le choc entre deux cultures façon La vie est un long fleuve tranquille en moins cruel. Certains thèmes sont survolés : la religion musulmane, le voile, la place de la femme... Mais ce n'est pas une étude "socio", juste un film "rigolo". N'en demandons pas trop.
Cette déclinaison de Neuilly sa mère se repose, là aussi, sur ses acteurs qui assurent : Ramzy (après l'échec de sa reconversion dans Steak, une nouvelle carrière avec du Jambon? ) ne fait pas son personnage de grand dadais mais un médecin sûr de lui. Anne Marivin a le côté pétillant d'Anne Depetrini, romantique, sensible et drôle. Leila Bekhti et Géraldine Nakache sont craquantes mais reproduisent les personnages de leur précédent succès (Tout ce qui brille et Mauvaise foi respectivement).
Certains personnages sont un peu sous- exploités voire effacés. Et quand on a Bideau et Pisier, pourquoi ne pas mieux développer leur présence à l'écran?
C'est souvent le problème de la comédie française : des comiques de situation usés, des seconds rôles pas assez écrits, une fascination pour le comique principal. Au final, cela donne un jambon purée comme on peut en avoir envie, mais rien de particulièrement délicat. Claire
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