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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Welcome to the Rileys
USA / 2010
10.11.2010
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LA FILLE DE RYLEY
« - Je ne suis pas mort. Toi non plus.»
Avec Welcome to the Rileys, Jake Scott, fils de Ridley et neveu de Tony, réalise son deuxième long métrage, dix ans après le premier Guns 1748. Pour aboutir à cette version du film, il a beaucoup retravaillé le script initial de Ken Hixon laissant alors de côté les flash-back sur la fille décédée des Rileys et sa ressemblance très troublante avec la jeune Mallory. Cette façon d’aborder le scenario apparait en effet être la plus intéressante car à aucun moment le spectateur n’aurait aimé connaitre explicitement le passé du couple Rileys, l’aura de mystère les entourant se serait alors inutilement évaporée. Il n’est pas toujours très opportun de tout expliquer, bien au contraire.
Le choix des acteurs, notamment James Gandolfini (Doug) et Kristen Stewart (Mallory), se révèle très judicieux. Loin de l’image du caïd de la mafia, Tony Soprano, qui peut parfois coller à la peau de James Gandolfini, ce dernier nous surprend dans un rôle complexe tout en tendresse. Derrière son côté ours mal léché, James Gandolfini explore la partie sensible de son personnage et incarne à merveille ce père meurtri, à la fois tourné vers l’avenir, qu’est Doug. Kristen Stewart donne également beaucoup de force au personnage de Mallory, jeune stripteaseuse un peu paumée et toujours à fleur de peau. Concernant Melissa Leo (Lois), on sent chez elle une grande présence et on regrette alors quelque peu qu’elle n’est pas une plus grande place dans le scenario.
Le scenario, quant à lui, évite les écueils et les pièges qui auraient pu lui incomber mais semble parfois rester trop en surface de ses personnages et des relations qui les unissent. On aurait aimé gratté plus en profondeur, notamment dans la relation entre Doug et Mallory mais aussi entre Doug et sa femme mais, à l’image du personnage de Mallory qui se protège de tout et de tous, le scenario semble lui-même sur ses gardes. Le spectateur reste alors un peu sur sa faim devant un film qui promettait juste un peu plus. Morgane
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