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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Red
USA / 2010
17.11.2010
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VIEILLIR PLUS POUR TUER PLUS
"- C'est notre meilleure "liquideuse".
- C'est quoi?
- Je tue des gens, chérie"
Les RED (Retraités Extrêmement Dangereux) le sont-ils vraiment ? Au ton du film, résolument décalé, non. Tout juste suscitent-ils notre sympathie bienveillante. Faut dire que le film de Robert Schwentke (Flight Plan, Hors du Temps) n’est pas le prototype du métrage innovant malgré une entame réussie mais sans doute évacuée trop précipitamment ou bien gâchée par ses transitions « carte postale » des plus ringardes. Mais le principal n’est pas là puisqu’il est du côté de son casting quatre étoiles. Coup marketing évident, il devient à la fois la force et la faiblesse d’une histoire pas très originale, réalisée avec soin mais sans génie et qui se prend un peu les pieds dans le tapis au cours d’une dernière partie beaucoup trop prévisible.
Bon, la liste aguiche : Bruce Willis, Morgan Freeman, John Malkovich, Helen Mirren, Karl Urban, Brian Cox, Richard Dreyfuss ou encore, pour les plus nostalgiques, Ernest Borgnine. Pas mal, en effet, mais est-ce suffisant pour faire de Red un bon film ? A vrai dire, non. Pour autant ce Red n’est pas mauvais, enchaîne mécaniquement scènes de fusillades et scènes de dialogues où, pour l’occasion, le cabotinage est accepté, la palme revenant sans conteste à John Malkovich. Est-ce par un manque d’ambition ou de légitimité mais il lui manque ce brin d’originalité, de décalage, de parodie et, disons le, d’envie, qui en aurait fait, à coup sûr, un authentique petit bijou du genre. Pour résumé, Red n’a pas l’ingéniosité d’un Kick Ass, l’écriture d’un Space Cowboys, le côté fun d’un Ocean’s Eleven ou la force brute d’un The Expendables. Soit l’expression d’une personnalité propre capable de dépasser le statut du simple petit film bien branlé aux quelques répliques qui font mouche (on pense, notamment, à la rencontre entre Willis et Cox dans l’enceinte du KGB aux Etats-Unis ou à celle, pleine d’espièglerie, entre Mirren et Freeman).
Red est donc un film de stars au service de ses stars. Pas de problème, on y trouve même du plaisir. Sauf que le scénario ne suit pas vraiment dans ses intentions malgré deux ou trois trouvailles. Est-ce impertinent ? Non. Violent ? Non. Caustique ? Non. Tout juste suffisamment caractérisé pour ne pas tomber dans la faute de goût ou l’endormissement prématuré. Les acteurs jouent leur partition avec brio, parfois à contre emploi (excellente Helen Mirren), assurant pour la plupart malgré le manque d’épaisseur des « méchants » (on pense notamment à Richard Dreyfuss). L’enchainement des situations, vous l’aurez compris, manque de singularité pour emporter l’adhésion. Sympathique mais vite oublié.
geoffroy
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