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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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MER NATURE
« - N’aie pas peur, tout va bien »
Pedro Gonzalez-Rubio nous porte à la frontière entre le documentaire et la fiction avec son deuxième long métrage Alamar dans les pas d’un père et son fils au coeur d’une nature resplendissante.
Le réalisateur explore la fragilité des choses, d’un écosystème comme des sentiments. Tout en douceur et en pudeur, il nous invite à nous immiscer au coeur d’une relation qui se crée, grandit, s’épanouit. Spectateur extérieur, le film semble se dérouler presque tout seul, le père et le fils s’apprivoisant comme l’homme tente d’apprivoiser la nature qui l’entoure.
Jorge et Roberta ont eu une vie ensemble, un fils Natan aujourd’hui âgé de cinq ans. Mais leurs chemins ont emprunté des routes différentes et leurs vies se sont séparées mais Jorge souhaite emmener son fils à la découverte de son propre univers où il vit en osmose totale avec la nature, au coeur de la sublime barrière de corail de Banco Chinchorro au Mexique, lieu encore épargné par la sauvagerie du tourisme de masse.
La relation se noue aussi simplement que la caméra la filme, entre paysages superbes et parties de pêche qui tiennent plus du documentaire que de la fiction. Tout semble se faire de manière extrêmement naturelle, sans déchirure, sans accroc, sans mélo. La forme docu-fiction de ce film lui donne un rythme très lent que certains trouveront peut-être ennuyeux mais elle invite tout doucement le spectateur à se laisser porter et emporter par cette petite bulle d’air qu’est Alamar.
Film contemplatif où les dialogues peu nombreux n’ont finalement pas grande importance, Alamar séduit par ce rapport tendre et respectueux à la nature qui tend à déteindre sur l’homme, et ne demande... qu’à se laisser contempler. Morgane
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