Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Nowhere Boy


/ 2009

08.12.2010
 



GIVE JOHN A CHANCE





La sortie française du film Nowhere Boy Le tout jeune John est élevé par sa tante Mary-Elizabeth dite ‘ Tante Mimi ‘ au sein d’un foyer aux habitudes plutôt rigides. John est un adolescent comme les autres avec une éducation bien comme il faut, sauf que lui ne connaît pas vraiment ses parents. Il va alors commencer à réellement découvrir la personnalité de sa vraie mère : Julia est une femme instable qui a dû préférer confier son enfant à sa sœur. John est rongé intérieurement d’avoir été abandonné par ses parents, et le fait de renouer avec sa mère va enfin lui donner un peu de confiance en lui. John vit avec sa Tante Mimi qui ne semble jamais lui montrer de la tendresse ni lui permettre la moindre fantaisie. Lui qui souffrait d’être un enfant non désiré en renouant avec sa mère Julia il devient enfin un enfant qui fait la fierté de sa maman. Alors que Tante Mimi est branchée sur le classique de Tchaïkovski à la radio, sa mère Julia encourage John à apprendre à jouer du banjo… Cette parenthèse enchantée sera de courte durée avant qu’ une tragédie n’arrive.

A l'exception de trois extraits de compositions, dont l'une à sa mère justement et la première mesure de la chanson Hard Day’s Night, les autres musiques sont celles de l’époque qui ont pu l’influencer. Nowhere Boy évite de parler des Beatles (le nom est même jamais prononcé).
En filigrane c’est davantage le contexte social de l’Angleterre de ce temps-là qui prend de l’importance, et nous intéresse, dans le film avec la classe ouvrière dans des logements sociaux (Julia la mère de John, et ses amis musiciens) et une petite bourgeoisie qui tient à rester au dessus (la tante Mimi et son mari sont propriétaires réprouvent cette nouvelle mode rock’ n roll comme beaucoup dans cette Angleterre encore colionaliste et conservatrice). Cette différence de classe qforme comme une barrière à une totale réconciliation entre Mimi et Julia. Un peu de la même manière que John assimile l’influence de sa tante et celle de sa mère Julia, le spectateur a tendance aussi a être plus touché par le drame des relations entre les deux sœurs. Et ce d’autant plus que les actrices Anne-Marie Duff et encore plus Kristin Scott Thomas (toujours impériale dans les rôles de femme glaçante) apparaissent beaucoup plus charismatiques que le jeune acteur Aaron Johnson (peut-être déjà trop adulte pour incarner un Lennon adolescent).

Sam Taylor-Wood la réalisatrice du film ne serait pas parvenu à nous captiver pour cet adolescent perturbé par ses problèmes de famille s'il ne s'était pas appelé John Lennon. Nowhere Boy ne nous implique jamais émotionnellement. Cette naissance des Beatles à Liverpool semble être au cinéma ce qu’elle a vraiment été dans la réalité, c'est-à-dire en fait bien moins passionnante que la vraie naissance du groupe à Hambourg en Allemagne, que l'on peut voir dans le film Backbeat de Iain Softley.
 
kristofy

 
 
 
 

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