Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Arrietty, le petit monde des chapardeurs (Karigurashi no Arrietty) (Kari-gurashi no Ari - The Borrowers)


Japon / 2010

12.01.2011
 



MINIS MAIS MIMIS





En ce début d’année, les studios Ghibli nous offrent une nouvelle petite merveille, réalisée cette fois-ci par Hiromasa Yonebayashi dont c’est ici le premier long métrage. Travaillant au sein des studios Ghibli depuis près de quinze ans en tant qu’intervalliste puis animateur-clé, il est, à 36 ans, le plus jeune réalisateur des célèbres studios et nous plonge, d’après l’oeuvre de Mary Norton et sur un scenario signé Hayao Miyazaki, dans le petit monde féérique des chapardeurs.

Tout comme les Minipouces, les chapardeurs font à peine la taille d’une pomme et tiennent dans le creux de la main... humaine bien sûr. Hiromasa Yonebayashi nous entraîne alors à leur rencontre, dans leur monde bien à part, aux côtés d’Arrietty, jeune chapardeuse qui, avec son père, va peu à peu découvrir un tout autre univers, celui des humains.
Entre peur et curiosité les pas d’Arrietty la conduisent sur un chemin parfois dangereux, évoluant dans un monde partagé entre ceux qui croient et veulent voir de la magie en chaque être et ceux qui refusent l’irrationnel et ont peur de tout ce qu’ils ne connaissent pas, ce qui n’est pas normal. Cette vision d’un monde coupé en deux peut paraître quelque peu simpliste mais donne aussi au film sa poésie, sa tendresse et sa féérie, montrant ainsi qu’une véritable amitié ne connait ni barrière ni frontière. Le film étonnera d’ailleurs par une fin à laquelle on ne s’attendait pas nécessairement et qui n’est pas celle qu’il laissait entrevoir. Comme quoi la simplicité de certains sentiments cache parfois une complexité qui peut surprendre.

Sur la forme, le film décevra peut-être certains spectateurs par sa lenteur et son côté contemplatif, car dans Arrietty, le petit monde des chapardeurs, il n’y a pas de grande intrigue ni de démons à combattre mais juste une simple question de survie, pour les uns comme pour les autres, humains ou petits êtres. Il faut donc accepter de se laisser porter doucement au fil d’une histoire presque banale mais qui nous emporte par sa poésie, sa musique et ses décors très finement imaginés. Car c’est ainsi que le réalisateur accroche l’attention du spectateur, en créant un monde à part entière truffé d’un nombre incroyable de détails rendant ainsi le petit monde des chapardeurs très réaliste. Tout a été pensé et rien n’est laissé au hasard, des clous en guise d’escaliers au velcros qui sert d’outil d’escalade en passant par un intérieur très riche et précieusement décoré.
Tout semble à la fois si magique tout en paraissant si réel qu’on en viendrait presque à se demander si ce petit monde n’existerait pas véritablement sous nos pieds. Après tout, certains petits objets disparaissent bien sans aucune explication, non?
Une goutte de rêve, un soupçon d’imagination et un brin d’évasion...
 
morgane

 
 
 
 

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