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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Deux de la vague
France / 2009
12.01.2011
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LE CINEASTE D’A CÔTÉ
"Jean-Luc Godard n'est pas le seul à filmer comme il respire, mais c'est lui qui respire le mieux", François Truffaut
C'est leur incommensurable amour du cinéma qui a réuni François Truffaut et Jean-Luc Godard au début des années 50. La vie et la politique se sont ensute chargées de les éloigner à la fin des années 60, mais de leur amitié perdure aujourd'hui encore le mythe de l'un des courants cinématographiques les plus célèbres : la Nouvelle Vague, qui cristallisa une intense créativité et une apparente liberté de ton.
En tant que cinéphile, on peut être nostalgique de cette période pleine de promesses… Aussi accueille-t-on avec un véritable plaisir ce documentaire d'Emmanuel Laurent et Antoine de Baecque basé sur des images et des sons d'archives, et qui permet de côtoyer à nouveau les jeunes François Truffaut et Jean-Luc Godard. On s’émerveille de leurs aphorismes ("Ce qu’on filme, c’est la vie" philosophe déjà Jean-luc Godard), de leurs convictions, de leur proximité cinéphile et humaine. Il n’y a rien de plus précieux que de retrouver d’anciens amis, et à ce titre Deux de la vague est un joli cadeau de début d’année.
En revanche, le travail de recherche et de scénarisation réalisé par Emmanuel Laurent et Antoine de Baecque déçoit un peu. On est surtout gêné par la construction du film qui n’est ni chronologique, ni thématique, et de ce fait se répète beaucoup, ce qui le rend parfois incohérent et difficile à suivre. Les passages où Isild le Besco feuillète de vieux journaux, même si l'on devine leur symbolisme, laissent perplexes et ne parviennent pas à nous rendre les deux personnages principaux.plus proches. On a finalement l’impression d’apprendre peu de choses sur eux ou sur leurs relations, peut-être justement à cause de ces incessants allers et retours entre les époques et les thèmes. C’est d’autant plus dommage que certaines séquences virtuoses, où le travail de documentariste s’efface derrière le matériau brut, sont, elles, absolument captivantes, faisant revivre fugacement un passé à jamais disparu.
MpM
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