Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Numéro Quatre (I Am Number Four)


USA / 2011

06.04.2011
 



QUATRIÈME DIMENSION





«- Je sais que je suis le prochain, je suis le numéro 4.»

Qu'est-il arrivé à D.J. Caruso? Ses autres films Paranoiak et L'œil du mal (qui ont fait de Shia Lebeouf une star montante) étaient tout de même plusieurs crans au-dessus de ce banal film de studio au nom énigmatique, Numéro Quatre. Même si l’on sait que parfois le mot cinéma est vidé de sa signification pour faire d’un film un produit élaboré avec des recettes marketing déjà éprouvées, le film est parfois sauvé par deux trois ingrédients. Numéro 4 sera une nouvelle exception : du réchauffé qui laisse froid.

L’histoire n’est guerre originale, elle semble calquée sur des dizaines d’autres semblables avec encore plus de simplicité. Deux races extra-terrestres (qui ressemblent d’ailleurs à n’importe quel humain…) se combattent sur Terre, neuf élus avec des pouvoirs se sont enfuis de la planète Lorien et un groupe de Mogadoriens les pourchassent dans l’ordre. Ils ont réussit à tuer les trois premiers, leur cible est désormais le quatrième. Le gentil extra-terrestre numéro 4 est en fait un adolescent qui va au lycée comme les autres et qui s’amourache de la première blonde qu’il croise… Le film fait figure de bluette naïve qui n’arrive pas à être sauvée par ses effets-spéciaux. Le scénario aurait pu être digne d’un film de série Z d’une autre époque (c’est d’ailleurs de là qui vient le look improbable des méchants) mais il ressemble davantage à un épisode-pilote de série télé. Il se concentre en fait sur l'ado qui découvre ses pouvoirs en même temps que le lycée. Y a comme un air de X-Men. Le sportif est un idiot qui harcèle un souffre-douleur et qui veut intimider quiconque s’approche de la blondinette qui, elle, est séduite par le nouveau venu… Ces clichés étudiants américains (dont la bagarre dans le couloir des casiers…) constituent malheureusement l'armature du film, qui laisse de coté son aspect fantastique.

« J’ai réalisé que c’est un cadeau de la vie d’être différent. »

La véritable intrigue avec les extra-terrestres passe au second-rang et semble loin des préoccupations du héros, et même du réalisateur D.J. Caruso. Le film ressemble à un épisode médiocre de "Buffy contre les vampires" ou de "Smallville" (dont les scénaristes sont d’ailleurs ceux de ce film). Et de se demander si Numéro 4 n’a pas subit la mauvaise influence de Twilight pour viser le même jeune public.
Si encore il s'agissait d'un film de science-fiction pour adolescent, on aurait pu y adhérer. La première faiblesse de Numéro 4 est de manquer de caractère à tout les niveaux : l’humour est totalement absent, les acteurs manquent de charisme (et sont trop âgés), les dialogues sont très éloignés de la façon dont on parle… Fade, le film est en pilotage automatique avec des personnages de lycéens qui se découvrent : intégration, devenir ami, jalousie, partager un secret, se réconcilier. Tellement calibré et sans originalité qu’il est oublié aussi vite que l'on sort de la salle.
 
Kristofy

 
 
 
 

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