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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Monsieur Papa
France / 2011
01.06.2011
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On a eu très chaud, très peur, on est même passés à côté de la catastrophe. Il ne faut pas se leurrer : Monsieur Papa, le premier film de l'acteur Kad Merad, est un produit formaté pour la première partie de soirée, le dimanche soir, d'une grande chaîne nationale dont le nom commence par T et finit par 1 (avec la sixième lettre de l'alphabet au milieu). Cependant, par un petit miracle, quelques moments nous enchantent.
La première bonne surprise provient du choix du jeune acteur, Gaspard Meier-Chaurand, pour interpréter Marius, le petit héros du film en quête de paternité. Du haut de ses 13 ans, il en impressionnera plus d'un. La seconde bonne surprise, c'est l'attention que Kad Merad porte aux dialogues, aux petits détails scénaristiques. Le film surprend par une délicatesse sentimentale inattendue (la voisine chinoise aquatique, la veuve qui prend conscience de la mort de son mari), par quelques petites répliques bien senties, drôles ou attendrissantes (« - Vous avez des livres de voyage chez vous ? - Euh.. j'ai un plan de banlieue») . Après, bon... Rien à déclarer.
Le film est un safari de clichés, de poncifs, aux cadrages sages et au montage mou. Beaucoup (beaucoup !!!) trop de scènes de rugby, beaucoup trop de sentiments, beaucoup trop de cabotinage de la part de Michèle Laroque et Vincent Perez. Les seconds rôles surnagent mollement dans cette soupe chinoise qui a pour cadre le 13ème arrondissement.
Sans dire Bienvenue chez les Ch'tis, on a envie de dire Bon vent chez les bobos. On ne saura jamais qui a tué Paméla Rose, mais on saura que Kad Merad a perdu quelques plumes humoristiques en divorçant d'Olivier Baroux. Bien sûr l'histoire finit mal mais quand même bien, pour qu'on pleure mais pas trop, juste le temps du futur générique de pub qui suivra la diffusion télé.
Mathilde
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