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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Low Cost
France / 2011
08.06.2011
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EN BONNE COMPAGNIE
« - oui un verre d’eau.
- Deux euros.»
Vu le titre, on pouvait craindre une comédie bas de gamme. Sans être de première classe, Low Cost offre un service régulier, attentionné et un bon rapport qualité / prix (à condition d’avoir une carte illimitée).
Djerba-Beauvais se transforme en un dérivé de Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Tous les faits divers glanés ces derniers mois autour de ces poubelles volantes y passent. Maurice Barthélémy ne loupe aucun travers, et brosse un portrait particulièrement beauf des passagers. Sauf l’hôtesse de l’air (Judith Godrèche à l’aise en blonde intello qui cite du Jules Renard). L’avion rassemble le microcosme de l’occidental moyen, de la rasta avec des poux au sans gêne égoïste. La caricature est à peine grossie, et assez réussie. Toutes les névroses occupent les sièges ce Boeing de malheur.
Souvent, dans les comédies françaises, le scénario ne dépasse pas le concept de départ. Le film décolle bien, mais va-t-il tenir la distance ? La logique de groupe est souvent schématique et le spectateur en comprend souvent les ressors à mi-parcours. Mais Barthélemy, le plus doué des Robin des Bois derrière la caméra, sait insérer un second degré jouissif, un sens de la parodie légère, des retournements de situations cocasses. La lâcheté l’emporte sur l’héroïsme. Du ZAZ dans le réservoir, même si les délires vont beaucoup moins loin.
Le réalisateur a préféré emmener son "gros navion" dans un cauchemar plus concret. Après la Cité de la peur, le Vol de la peur. « - On a un souci. - C’est pas un souci, c’est un mort. » Ça plante le décor de la deuxième partie, plus chaotique, avec un atterrissage un peu précipité sur la fin (mais une chute amusante). Techniquement, il sera demandé aux pilotes de ne pas reproduire ce genre de manœuvres.
C’est con autant que ça peut être drôle. Foutraque aussi. Les répliques fusent et font rire, souvent parce qu’elles sont absurdes (« - Vous l’avez tué !? – Il s’est décédé lui-même »). Les comédiens ne se prennent pas au sérieux (sauf le nain, excellent ceci dit). La farce est suffisamment énorme pour qu’elle s’autorise une musique pompière à la Hollywood. « Mais on s’en fout du ridicule. Au point où on en est, là. »
vincy
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