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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les Contes de la Nuit 3D
France / 2011
20.07.2011
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NUIT DE RÊVES
« - Faisons une vraie féérie »
Dans le même esprit que Princes et Princesses, Michel Ocelot emporte petits et grands au cœur de nouveaux contes venus des cinq continents. À travers ces six fables (Le loup garou, Ti Jean et la Belle-sans-connaître, L’élue de la ville d’or, Garçon TamTam, Le garçon qui ne mentait jamais et La Fille-biche et le fils de l’architecte), le réalisateur effleure de nombreux thèmes universels parfois communs (amour, amitié, générosité…) mais aussi assez inhabituels pour de l’animation (mort, trahison, sacrifice…). Tout en poésie et haut en couleurs (Michel Ocelot choisit ici le procédé d’ombres chinoises sur des fonds de couleurs plus lumineuses les unes que les autres), ces contes, auxquels il mêle également humour et esprit, sont touchants et émouvants. La morale qui clôt chacun d’eux (car comme tout conte chacun a son enseignement qu’il faut retenir) est teintée d’humanisme sans jamais basculer dans la mièvrerie que l’on peut parfois craindre. Michel Ocelot, tout en simplicité et à travers ses marionnettes, parle aussi bien aux enfants qu’aux adultes avec tendresse, humour et justesse.
Le relief provient davantage de l'imagination que de l'illustration
Véritable petit théâtre d’ombres chinoises, loin des effets spéciaux de certains films actuels, Michel Ocelot s’applique à rester proche d’un film « artisanal », sans surenchère de techniques. Et il faut bien avouer qu’il a raison car, tout comme pour Princes et Princesses, le résultat est sublime, tout en douceur. Il réussit à nous glisser dans des mondes et des époques complètement différents (le Moyen-Âge, les Aztèques, le Tibet, l’Afrique etc.) dans lesquels le spectateur s’immerge totalement. La simplicité est ici gage de splendeur, Les Contes de la Nuit étant alors digne des plus beaux contes de fée.
Néanmoins, une seule petite interrogation. Pourquoi la 3D ? Si ce n’est que c’est une grande tendance du moment à laquelle il est peut-être difficile d’échapper pour un réalisateur, notamment dans l’animation, cette technique n’a ici que peu d’intérêt. La magie des contes d’Ocelot opère aussi bien, voire mieux, en 2D qu’en 3D. Peut-être parce qu'ils n’ont besoin d’aucun artifice pour laisser échapper leur côté envoûtant. Heureusement, cela ne gâche pas le plaisir que l’on peut prendre en plongeant au cœur de ces six fabulettes.
morgane
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