Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 25

 
Killing Bono


/ 2010

3 août 2011
 



STRANGER IN A STRANGE LAND





Géniale incursion au royaume des loosers, le film dépeint le périple des frères McCormick, les musiciens les plus déveinards de l'Ouest irlandais. Mêlant fiction et biopic, coïncidences fortuites et vérités farfelues, le film est une vraie réussite.

Prenez un zeste de biopic sur U2, une touche de film de gangster, une bonne louche de comédie, et vous obtiendrez Killing Bono, film autant improbable que l'histoire de ses héros. Neil McCormick d'abord, l'aîné, camarade de classe de Paul David Hewson, avant que celui-ci devienne Bono. Puis Ivan McCormick, le cadet, guitariste doué, mais qu'un mensonge de Neil exclura du futur groupe U2. Quiproquos ubuesques, décors crasseux, voilà nos héros à Londres, histoire de rentrer dans l'Histoire du Rock malgré tout. De déveine en défaites, d'aventures en aventures, les frères vont finir par se déchirer, du fait de la personnalité scoumounarde de Neil...

On saluera particulièrement la qualité de la reconstitution de l'époque : le début des eighties, l'agonie du punk, le conflit anglo-irlandais ; tout ceci grâce aux soins apportés à la bande sonore (notamment quelques extraits du groupe Shook up ! pâle tentative des frères pour échapper à l'emprise de U2) mais aussi grâce aux costumes, qui témoignent des errances de l'époque, et à l'impayable (et défunt) Pete Postlehwaite (le Kobayashi de Usual suspects entre autre), toujours dans un rôle à la mesure de son physique décalé.

Bien sûr, vous n'êtes pas obligés de tout croire ; on le sait bien au pays du Rock, les légendes se forgent dans les demi-vérités et dans le vrais mensonges. Mais qu'importe. Bono lui-même, et le véritable Neil McCormick, dont les mémoires ont inspiré le film, ont souri face à ces approximations séduisantes.

Un vrai bon film donc, sur les lueurs d'une gloire qui s'éloigne aussi vite qu'elle s'approche ; sur les derniers feux d'un rock déjà classique à l'époque, sur les vertus du mensonge et du mythe, lorsqu'il devient planétaire.
 
Mathilde

 
 
 
 

haut