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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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L'art de séduire
France / 2011
27.07.2011
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LE GRAND JE
Qui l'eût cru ? L'art de séduire n'est ni lourd, ni gras, ni racoleur. Ce premier film frais sans être superficiel, drôle et drôlatique, au sein duquel glissent des hommes paumés, des femmes tièdes, des poissons froids (à moins que que je me mélange?) est assurément séduisant. Laissez-moi vous séduire à mon tour.
Le pitch minimaliste est d'une rare efficacité : l'arroseur arrosé, le psy analysé, le dragueur séduit. Qui file qui dans ce marivaudage où les poissons se prennent les pieds ? Difficile à dire. Guy Mazarguil s'y entend à tromper son monde, distillant une ambiance poétique progressive, enchaînant les scènes oniriques quelque peu perturbantes et les joyeuses pochades amoureuses. Un soin tout particulier a été prêté aux décors, flirtant avec le kitsch à la Jeunet d'Amélie Poulain.
Les acteurs s'entendent à merveille, nous livrant une interprétation en forme de passes d'armes brillantes, avec une mention spéciale à Julie Gayet, somptueusement fantasque en psychorigide qui s'ignore. Elle est cependant talonnée par Mathieu Demy, adorable doux rêveur, et par le compulsif Lionel Abélanski, attachant dans ses outrances. Difficile de ne pas se laisser prendre au filet de l'amour, au moment de la confusion des sentiments.
On souhaite donc le meilleur à ce film, un succès en salle, une pérennité, une hérédité... bref on espère qu'il envoûtera et sera l'avènement de nouveaux séducteurs, autant pris qu'ils croyaient prendre.
Mathilde
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