Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 23

 
Captain America : First Avenger


USA / 2011

17.08.2011
 



CAPITAINE AD HOC





Le faible connait la valeur de la force.

Les premières minutes du film ont lieu dans le présent et sont assez mystérieuses (l’histoire repose sur un flashback). On ne comprendra qu'à la fin pourquoi on nous immerge dans le froid glacial de l'Arctique. Puis retour direct au début des années 40, en pleine seconde guerre mondiale. Ou plutôt à une approche fantastique de cette guerre, façon Marvel. Esthétique, stylisée, fantasmée. Les origines des super-héros se situent là, dans une propagande anti-nazie (ici il y a pire qu'Hitler, il ya la science au service d'Hitler). Sans honte, le film évoque Les aventuriers de l'Arche Perdue (un méprisant "Pendant qu'Hitler cherche des babioles dans le désert...") qui fera figure de référence visuelle...

Captain America, premier super héros crée par Marvel et même premier des Avengers, précédent Iron man, Thor et Hulk, est au départ un petit gringalet sans peur, se faisant tabasser par les grosses brutes du quartier. Puis, magie des expériences scientifiques, il devient grand, beau et fort, et même épilé (pratique pour le costume) pour sauver les Etats-Unis d’Amérique due la menace germanique. Les gamins adoreront, les adultes s'ennuieront un peu tant tout est prévisble, formaté, déjà vu. N'y a-t-il pas autre chose que des Comics à adapter? Et quand bien même, ne peut-on pas les adapter à un goût plus contemporain, avec un peu de subversion, d'humour et de sexe? Non, Captain America est un héros : il ne baise pas, ne fume pas, ne boit pas, et sera fidèle à une seule femme...

Avec son bouclié-boomerang ultra-résistant, ce super-héros auquel chacun peut s"identifier, correspond aux idéaux de l’époque où l'engagement était un honneur. Un peu désuet. Ni Superman, ni Wolverine, ce cousin d'Iron Man est avant tout bon, intelligent, honnête, intègre, doté de valeurs morales (comprendre chrétiennes), bref le “élu”. Les vingt premières minutes sont sans doute les plus intéressantes : un jeune homme complexé (Chris Evans en minus maigrichon vaut le coup d'oeil), incapable d'aller au combat, prêt à tout pour se faire enrôler (donc tuer possiblement). L'effet spécial de rachétisme, le décor new yorkais, tout emballe, trop vite. Le film deviendra plus classique dès que les muscles auront poussé (on s'interroge sur son pénis : a-t-il subit le même effet?). Là il deviendra L'homme qui valait trois milliards, rattrapant voiture et sous-marin.

Les scénaristes ont dosé comme il fallait cette aventure bon enfant : une histoire d’amour, pour parfumer un peu à l’eau de rose ce film de guerre et de combats, un événement dramatique qui intervient dans la vie du Captain à un moment stratégique du film, et qui le poussera évidemment encore plus dans sa quête du bien, et de l’humour, fort appréciable, tout au long du film, pour détendre un peu l’atmosphère dans des moments plus tendus. Il y a même un “instant chanson” qui survient à la moitité du film, et qui met notre héros dans une situation dérisoire après sa transformation. Car avant de devenir héros, il servira d'icône pour de la propagande, de bête de foire, bref un singe musclé à défaut d'être savant.

L'ex Torche humaine des 4 Fantastiques, Chris Evans, s'applique à faire le job, épaulé par la belle Hayley Atwell, officier sexy au caractère bien trempé, le loyal Sebastian Stan, l'excellent Dominic Cooper et le toujours impeccable Tommy Lee Jones (qui en a vu d'autres). Hugo Weaving, très bien formé par The Matrix dans le rôle du méchant se croit dans un James Bond, et finira comme dans un James Bond.

Côté visuel, le joli traitement de l’image et les bons effets spéciaux ne compensent pas un effet 3D inutile. La scène finale, que l’on pourrait dire “rétro-futuriste”, et qui rejoint la scène d’ouverture, ouvre sur une nouvelle intrigue qui annonce à la fois un possible Captain America 2 et surtout The Avengers qui sortira en 2012...
 
antoine

 
 
 
 

haut