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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Cowboys & envahisseurs (Cowboys & Aliens)
USA / 2011
24.08.2011
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CHEVAUCHÉE PAS TRÈS FANTASTIQUE
«- On a un gosse, un chien ... Pourquoi pas une femme?»
Oh on aurait pu titrer ça Les 7 mercenaires, ou encore Retour vers le futur 3bis, ou même Pistolets et Rayons Lasers. Mais il faut bien choisir un titre quand on nous offre un spectacle qui ne sait pas choisir son style. Western de science-fiction, Cowboys & envahisseurs se veut aussi un drame (lourdement appuyé). Au moins nous épargne-t-il la comédie : l’humour est enterré six pieds sous terre. Hélas, le scénario ne parvient jamais à lier tout cela. Au mieux c’est invraisemblable (mais dans un registre exceptionnellement élevé de n’importe quoi : qu'ont-ils fumé? quelle transe chamanique leur a donné ces idées?), au pire c’est un concept qui n’a pas su trouver son équilibre entre plusieurs idées (James Bond en John Wayne amnésique comme Jason Bourne dans Rencontre du Troisième type avec des Aliens à la Ridley Scott).
Car une chose est sûre, Jon Favreau a raté ses extra-terrestres (les cowboys et les indiens s’en sortent mieux). Ils ressemblent tellement à ceux que l’on a déjà vu (d’Alien à Super 8) qu’ils ne nous effraient jamais. Leurs doigts semblent génétiquement liés à ceux du E.T. de Spielberg. Quant aux effets spéciaux, ils sont parfois ratés (le vaisseau-tour semble toc, la première explosion à l’intérieur souffre de sa facticité numérique).
La mise en scène ne manque pas d’entrain à défaut d’être originale (en cela elle ne compense pas un scénario prévisible) mais on reste perplexe devant l’image qui semble aussi indécise que le film, variant les luminosités et les esthétiques sans aucune cohérence.
Le scénario ne s’autorisant aucun dilemme, l’intrigue est vite comprise. Jusqu'à l'union sacrée entre deux camps ennemis. Seul le personnage d’Harrison Ford permet une sensible évolution et quelques contradictions permettant au personnage de devenir sympathique (en même temps, qui peut croire qu’Harrison Ford est un salaud ?). Celui d’Olivia Wilde est abracadabrantesque : il y avait pourtant là matière à dessiner un personnage de garçon manqué, ou de femme forte, courant vers une tragique destinée… Paul Dano effectue un passage éclair, où il prouve une fois de plus son habileté à jouer les excentriques. De son côté, Daniel Craig fait très bien le héros qui n’a peur de rien : muscles saillants, dégainage de flingue rapide, pas là pour rire, toujours prêt à sauver la belle et en plus doté d’un poignet gauche renforcé, ou plutôt gagnant tous ses combats à la force du poignet. Façon Cobra.
Bref, vous l’aurez compris, sans être un nanar, Cowboys & envahisseurs est un blockbuster plat et peu inspiré, passant à côté de toutes ses possibilités. On pourrait croire à un jeu vidéo pour défouler la testostérone et l’adrénaline. Au final, ce n’est rien d’autre que Woody (Toy Story) contre Dark Vador. Une guerre de jouets.
vincy
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