Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Destination Finale 5 (Final Destination 5)


USA / 2011

31.08.2011
 



FATALE DISTRACTION





Accrochez vos ceintures, après avoir échappé à la mort dans un accident d'avion, de la route, de grand 8, de circuit de Formule 1, c'est maintenant sur un pont, que nos jeunes et charmants héros se battent contre la Grande faucheuse. Avec une différence de taille : un scénario qui tient enfin la route !

Les affiches nous le promettaient depuis quelques semaines : « Le meilleur de la série » et on arrivait à peine à le croire, déjà bien échaudé par les euh...2,3, et 4, dont le niveau intellectuel atteignait d'insondables profondeurs. En effet, le premier opus pouvait être salué pour l'ingéniosité du pitch : la mort flouée par une vision prémonitoire d'un des personnages, rattrape peu à peu les protagonistes, par des décès tous plus exotiques les uns que les autres. Cependant, tirant sur la corde (de pendu) les réalisateurs et producteurs successifs avaient sérieusement entamé le moral des troupes (enfin, de la chair à canon). Mais ici, les magiciens, Steve Quale, à la réalisation, et Craig Perry à la production, tire un tour narratif de leur chapeau, auquel on ne s'attendait pas. Voilà donc nos huit apprentis macchabées (un prof, deux beaux gosses, un black, un juif, une bombasse et deux girls next door) jetés au sein d'une intrigue de près de deux heures, qui se boivent comme du petit lait (légèrement rosé). On peut considérer que Destination Finale a acquis ses galons de classique, aux côtés des Freddy, Halloween et Vendredi 13 : les fans sont suffisamment rodés pour que les créateurs puissent se démarquer du schéma classique. La franchise s'inscrit d'ailleurs dans cette filiation, en mettant en avant périodiquement Tony Todd (Le glaçant interprète de Candyman).

Donc non seulement l'histoire se tient, mais encore mieux : la 3D trouve une vraie signification, grâce à Steve Qual, collaborateur de James Cameron depuis vingt ans, et notamment sur Avatar. Les morts, plus gores les unes que les autres, s'articulent finement entre elles, et parviennent même à nous surprendre, voire à nous faire négocier quelques bonds intéressants sur nos fauteuils. On retrouve, comme dans les autres épisodes, une scène d'ouverture haletante et explosive, mais aussi la tension progressive des autres décès, l'insinuation lente de la mort dans l'action, les différentes hypothèses : d'où viendra le coup fatal ? De plus, ce film joue avec les clichés stéréotypés racistes des films de genre et raccroche les wagons avec l'actualité, écornant au passage le protectionnisme et la suspicion forcenée du FBI depuis les événements du 11 septembre.

Destination Finale 5 terrorisera tout particulièrement les myopes et les gymnastes, mais vous êtes tous cordialement invités à patauger dans l'hémoglobine. Et surtout, surtout, restez pour le générique finale : compile géniale des meilleurs morts de la saga.
 
Mathilde

 
 
 
 

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