Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Fright Night


USA / 2011

14.09.2011
 



UNE NUIT CHEZ LES FRIGIDES





Adapté du film de Tom Holland (Vampire... vous avez dit vampire ?) de 1985, ce Fright night-là n'arrive pas à la cheville de son modèle. Inspiré de la vague horrifique des 90's (The faculty, Scream, Urban legend, Souviens-toi l'été dernier), mais bien moins jouissif que le récent Jennifer's body, il ne mérite pas le détour, mis à part pour sa fin, qui renoue – enfin - avec l'audace de son prédécesseur.

Film de vampires par excellence, Fright night (l'original) évoquait l'installation dans une banlieue populaire américaine, d'un bien étrange voisin, qui faisait disparaître un à un les habitants du quartier. Le jeune Charly Brewster, infortuné témoin de ses exactions, s'efforçait d'alerter la population, avant de s'attacher lui-même à résoudre le problème, devant l'inertie de ces derniers. En cela il se fera aider par Peter Vincent, le tueur de vampires.
Le présent opus reprend le même pitch, avec quelques adaptations modernes : Charly Brewster est devenu un ex-geek, peu fier de son ancien parcours social. Peter Vincent n'est plus cet attachant fake-Van Hesling, mais un acteur de Las Vegas Russell-Brandisé à l'extrême. L'acteur David Tennant, pourtant hilarant dans "Dr Wh"o, ne parvient pas à animer le personnage. On se réjouit de voir le rôle de la mère consolidé et confié à Toni Colette (que les réalisateur Craig Gillespie avait déjà choisi pour la série "United states of Tara"), mais hélas, sa prestation nous laisse froids comme le marbre.

La première partie, très lente et incohérente, accumule les scènes comme un devoir scolaire ; à croire que scénariste et réalisateur ont monté le film entre deux pauses café. Le charismatique Chris Sarandon, dans le rôle de Jerry le vampire, est remplacé par Colin Farrell, dont on connaît les fatales erreurs de rôles. Celle-ci ne déroge pas à la règle. Certes, le voir déambuler en débardeur et se sucer les doigts pendant deux heures n'est pas désagréable. Mais c'est bien tout le problème du film : l'ensemble est totalement, absolument, complètement désexualisé. Et quand on connaît l'importance de la sexualité dans le mythe du vampire, on ne peut que rire devant ces atermoiement d'adolescents, même pas drôles, et carrément ennuyeux. Le film confine encore une fois la 3D en son rôle de gadget pour gosses de riche, superficielle et inutile.

Le premier Fright night se terminait sur un huis-clos au sein de la maison du vampire, et relevait d'une leçon de genre. Ici, le dernier quart du film accélère un peu le mouvement, sans pour autant parvenir à emporter l'adhésion du spectateur. Tout au plus, on esquissera quelques sourires et on se satisfera d'un happy end convenu, un peu trop rassurant. En revanche, on adhère totalement à a BOF du film, notamment au tube 99 problems de Hugo (reprise là encore de Jay-Z).


 
Mathilde

 
 
 
 

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