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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La brindille
France / 2011
21.09.2011
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UN HEUREUX ÉVÈNEMENT?
La Brindille est le film qu'on aurait adoré adorer ! Mais empêtrée dans ses contradictions, obnubilée par sa charismatique jeune actrice, la réalisatrice Emmanuelle Millet se perd un peu derrière la caméra.
Rien de bien méchant cependant ; on lui pardonnera aisément, tant le film constitue une tentative courageuse d'aborder un sujet périlleux : un accouchement sous X suite à un déni de grossesse. La maman ? Sarah, 20 ans, pleine de charme et de vie, de projets. Christa Théret incarne à merveille cette jeune fille en fleur dont l'éclosion brutale va précipiter le destin. Face à son jeune amant (le beau Johan Libéreau) et la directrice du centre d'accueil pour jeunes mères célibataires (Anne Le Ny), elle va tout tenter pour garder le cap de son navire à la dérive. En un jeu tout intérieur, extrêmement dense, la jeune actrice confirme les promesses qu'elle avait formulé dans LOL et nous convainc aisément.
Malheureusement il n'en est pas de même concernant l'enchaînement des scènes. Emmanuelle Millet a longuement travaillé dans l'humanitaire, puis a enchaîné documentaires et courts-métrages, mais sa première oeuvre de fiction est légèrement serrées aux entournures ; parfois, alors que la caméra contemple un peu lentement, on aimerait qu'elle guide, se fasse cavalière, démonstratrice. Au lieu de cela, on assiste à une défilé de scènes étrangement déshumanisé : « Sarah sur la balancelle » « Sarah face aux autres mères » « Sarah mange un gâteau ». Dommage car la lumière surgit de certains moments redoutablement efficaces (la balade en scooter, l'accouchement, l'abandon). Mais il est sans doute très difficile d'abandonner toute la structure d'un film sur les épaules de trois acteurs, si doués soient-ils. En ce sens Anne Le Ny joue une partition héroïque, alternant la douceur maternante et la rigidité d'un chef d'entreprise.
Un accouchement dans la douleur qui donne un premier long-métrage de fiction doté d'un vrai mérite : celui de détruire nombres de stéréotypes sur l'accouchement, la féminité et la maternité.
mathilde
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