Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Le gone du Chaâba


France / 1998

14.01.98
 



RACINES ET MEMOIRE

Le livre Bye Bye Bahia



"- Si t'étais dernier de la classe, alors tu serais un Arabe!"

Le Chaâba, un bout de terrain entourant la maison du père de Omar dans lequel il a accueilli la famille, des amis, fuyant la guerre et la pauvreté. Les adultes repensent au pays tandis que les plus jeunes en rêvent tiraillés par l'intégration et les racines. Dans un lieu propice à l'exclusion, entre les toits de taule, la boue, les rats et la promiscuité, Omar devra choisir. Dans de ses romans, un prisonnier fermait les yeux pour s'évader. En se plongeant dans Jules Verne ou Victor Hugo, il s'évade du quotidien et des disputes fratricides qui éclatent dans le Chaâba, tandis que son père tente tant bien que mal de gérer la vie en communauté face à la boucherie frauduleuse de son frère qui pourrait leur apporter quelques ennuis. La solidarité permet de passer bien des épreuves mais lorsque l'un se perd il entraîne les autres dans sa chute. Pendant un an on suit le chemin de Omar et de son meilleur ami, Hacène. Tous deux vont souffrir ensemble lors de leur journée de circoncision, ils vont partager leurs secrets dans cette cabane dans l'arbre qui nous paraît si familière. Mais, on le sait bien, l'intégration de cette génération ne sait pas faite sans douleurs.

Tout d'abord il y a l'école, où les jeunes beurs sont persuadés qu'être parmi les derniers ne changera rien et, au contraire, est une preuve d'appartenance à une ethnie : les Arabes. Chancelant entre les désirs de son père et l'amitié, Omar devra choisir. Moi je travaille avec ma tête, pas avec mes mains, toi c'est pas pareil, tu dois être le meilleur à l'école, lui lancera régulièrement qui part son passé de paysan a bien perçu la nécessité d'une éducation pour son fils.
Tourné à côté de Montreuil, Le gone du Chaâba, nous retranscrit toute la peine des immigrés en utilisant leurs propres mots car les acteurs jouent, la plupart du temps, dans leur langue maternelle. De cette option ressort un émotion et un jeu très naturel de la part de tous les acteurs. Bouzid Negnoug (Omar) interprète à merveille le jeune protagoniste à la maturité et l'envie de liberté débordante. Ressemblant à Jean-Pierre Léaud dans Les 400 coups, de vrais petits hommes!
 
chris

 
 
 
 

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