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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Dream House
USA / 2011
05.10.2011
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CAUCHEMAR
Cela fait bien longtemps que l'esprit de Jim Sheridan nous a quittés. Qu'est-il arrivé à l'auteur de My left foot et Au nom du père ? Son dernier film est tellement mauvais que l'homme aurait souhaité enlever son nom du générique.
Des films sur la folie, la confusion identitaire, les fantômes errant l'âme en peine, il y en a un bon paquet. Il n'y a qu'à voir les récents Les Autres, ou encore La Porte des secrets (auquel ont collaboré les producteurs Bobker et Kruger). Par contre, des films qui mélangent les trois et révèlent le twist final dès la bande-annonce, il y en a peu. Bon, OK, il y a encore un twist final derrière ce twist final, mais au final, on n'en a finalement plus rien à faire, tant les acteurs semblent nager dès le début, tant les événements sont téléphonés et surjoués. Que sont allés faire Daniel Craig, Naomi Watts et Rachel Weisz là-dedans ? Étaient-ils alléchés par la perspective de travailler avec Sheridan ? Il est donc d'autant plus dommage qu'ils aient oublié le très triste Brothers où l'ennui pointait déjà son nez à table. On regrette la Rachel Weisz d' Insidious, que James Wan avait réussi à sublimer dans la terreur. Scénario indigent, péripéties ubuesques, le spectateur se remue inconfortablement sur son fauteuil en se demandant ce qu'il va manger ce soir. Les quelques bonnes scènes sont noyées sous des tonnes d'effets de manche incompréhensibles, mis bout à bout sans rime ni raison, dans cette oeuvre qui aura quand même coûté la bagatelle de 50 millions de dollars.
Enfin la raison est connue : il s'agit tout simplement de la mésentente totale et continuelle du réalisateur avec le responsable de Morgan Creek, la maison de production, sur le tournage. Tout était source de conflit : scénario, mise en scène, production... Les résultats de ce genre de situation ne se font jamais attendre, du Cléopâtre de Cecil B. DeMille au Waterworld de Kevin Reynolds. Le résultat est si catastrophique que Rachel Weisz et Daniel Craig ont refusé de faire toute promotion au film. Il ne s'agit ni d'un film personnel (Sheridan n'étant qu'un deuxième choix après Erik van Looy) ni d'un casting rêvé (Craig ayant récupéré le rôle décliné par Christian Bale et Brad Pitt). Vous voilà donc prévenus. Bon courage ! mathilde
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