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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Johnny English, le retour (Johnny English Reborn)
Royaume Uni / 2011
19.10.2011
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JOHNNY GOT HIS FUN
« Armes, bolides, machisme sont en voie de disparition.»
Il est rare qu’une suite soit supérieure à un premier épisode. C’est le cas avec ces nouvelles aventures de Johnny English. Le premier avait beau être divertissant, il pêchait par un scénario trop facile au service d’un personnage dont on anticipait trop vite les maladresses.
Ici, Johnny English, révoqué, traumatisé, a sa revanche à prendre. Dès le début, nos zygomatiques sont davantage stimulés avec en prologue une brève retraite bouddhiste aussi hilarante que graveleuse (endurcir les couilles, muscler l’anus, …). C’est idiot, régressif. Atkinson est parfait en James Bond nul. Les gags s’enchaînent, entre parodie de Jackie Chan et hommage à Buster Keaton. L’anti-poursuite sur les toits de Hong Kong, avec le zeste d’humour décalé qu’il faut, révèle tout le potentiel comique du personnage, ce qui n’était pas flagrant dans le premier film. Le ridicule ne tue pas. Que ce soit avec un hélicoptère ou un fauteuil roulant, Johnny English fourmille d’idées pour s'échapper et fait durer le plaisir. On pourrait croire à du Tex Avery à certains moments.
La satire, qui faisait la seule force du premier épisode, est moins soulignée. Reconnaissons que la transformation du MI7 en filiale de Toshiba (« Nous espionnons pour vous ») montre bien que le monde de l’espionnage n’est plus ce qu’il était et que le Royaume Uni part en lambeaux en privatisant même ses services secrets.
Mais l’essentiel repose sur la bêtise du héros, plongé dans un monde d’espions « normaux », qui, désemparés, révèlent rapidement leurs travers. L’ennemi est en lui et c’est ce qui amuse. Le final sera certes plus convenu (quoique l’épilogue ne manque pas de truculence tant il est blasphématoire et flirte du côté de Y-a-t-il un flic pour sauver la Reine ?) mais le plaisir est là : une comédie farceuse, vive, qui singe les blockbusters du moment et prouve qu’on peut détourner les machines hollywoodiennes avec de la fantaisie et un petit génie comique.
vincy
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