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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les Lyonnais
France / 2011
30.11.2011 (23.11.2011 à Lyon)
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BRAQUAGES APRÈS BRAQUO
« - aujourd’hui, je ne sais plus ce qui est normal. »
Pour son nouveau film, Olivier Marchal reste dans le milieu policier, celui des flics et des gangsters, et s’appuie sur une grande figure du banditisme lyonnais des années 70, Edmond Vidal. Néanmoins, il ne faut pas oublier que Les lyonnais est une fiction. Le réalisateur a rencontré Edmond Vidal, bandit de l’ancien temps pour qui la famille et l’amitié sont des valeurs qu’il ne faut jamais renier. En 1974, après quatre années de braquages plus que fructueux, Momon et sa bande sont arrêtés. Après avoir purgé sa peine, Edmond Vidal a décidé de se ranger comme on dit.
Olivier Marchal aurait donc pu faire le portrait de cet homme, de ce braqueur d’honneur. Mais au-delà de ça il a décidé de mélanger fiction et réalité, intégrant au chemin de Vidal l’évasion de son ami de toujours, Serge Suttel, et tous les événements qui en découleront.
À son début, le film donne une impression de brouillon, d’un scénario fouillis faisant de nombreux allers-retours entre le passé et le présent. C’est à se demander si Olivier Marchal ne se raconte pas l’histoire pour lui seul et s’il a vraiment envie d’y entraîner le spectateur. Mais peu à peu, les choses se mettent en place, les pièces du puzzle s’imbriquent les unes dans les autres. Et même si Olivier Marchal use un peu trop des ficelles du genre, il faut bien avouer que cela fonctionne. On se retrouve, comme bien souvent, du côté des méchants. Ces derniers sont présentés comme de grands bandits au cœur d’or et deviennent touchants, voire attendrissants, un peu à l’image de Mesrine ou du couple Bonnie et Clyde.
Le film garde le rythme presque jusqu’au bout et l’on se laisse assez vite prendre au jeu à se demander comment ce nid de gangsters va se démêler et comment ils vont s’en sortir.
Un bon rythme, un scénario qui tient bien la route et des acteurs convaincants (Gérard Lanvin en tête tient très bien son rôle du gangster chef de bande à la retraite), Les lyonnais s’en tirent plutôt bien. Mais le film abuse parfois des codes du genre et c’est un peu dommage. Il s’appuie également sur une musique trop présente et manquant grandement de subtilité. Cependant, le film vaut le détour et même s’il ne reste pas très longtemps dans nos mémoires, il a le mérite de nous happer dans son univers un peu plus d’une heure et demie. morgane
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