Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Happy New Year (New Year's Eve)


USA / 2011

21.12.2011
 



MAUVAISE RÉSOLUTION





«- Les stars, elles sont comme nous finalement .»

S’il vous n’avez tenu aucune de vos bonnes résolutions en 2011, en voici une, facile à appliquer : n’allez pas voir Happy New Year. Fêter le nouvel an est au choix une contrainte barbante ou une fête rituelle enthousiasmante. Après la Saint-Valentin dans le banal Valentine’s Day, Garry Marshall était tenté de reproduire le même schéma : une multitude de personnages, plus ou moins reliés les uns aux autres, dans un espace-temps assez fermé. New York en hiver remplace Los Angeles et son soleil permanent.

Et que dire de ce qui va arriver ? Rien. Le scénario tente désespérément de s’accrocher à ses intrigues avec deux « énormes » suspens : la boule de Times Square descendra-t-elle comme chaque année malgré son problème technique (et oui le monde ne tient qu’à une boule) ? Quel personnage féminin a donné un rendez-vous improbable au bellâtre richissime et tombeur de demoiselles à gros seins ?

Ces simples fils conducteurs ne sont pas épaissis par les personnages. Le carnet de chèque a surement été démesurément volumineux par rapport à leur temps de passage sur les plateaux et au travail demander. On frôle le scandale quand des stars, oscarisées, n’ont qu’une tonalité à jouer, tels de basiques figurants.

Ils défilent un à un, le temps d’une scénette de présentation : losers, cœurs brisés, névrosés, au bord de la crise de nerfs, tous beaux… tous factice. Tout sonne faux (même le bêtisier du générique final). La magie du Nouvel An invoquée n’est finalement qu’une fabrique d’émotions par des gens qui en sont dépourvus. C’est Plus belle la vie à la sauce (indigeste) hollywoodienne. Trop mélo, rempli de bons sentiments (deuxième chance, avoir l’espoir, être déterminé, bla bla bla), pas assez drôle, et sans un gramme d’originalité. Les classes sociales sont unies, tout le monde est ami… il n’y a aucune tension, aucun conflit.

Individuellement, aucune séquence n’est inspirée. Collectivement, les enchaînement n’entraînent aucun plaisir, et pire, aucun rythme, contrairement au premier opus. Dès lors qu’un film est ponctué par trois chansons, o, comprend qu’il fallait meubler l’espace vide. Du remplissage pour un film qui livre de l’optimisme en kit.
 
vincy

 
 
 
 

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