Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 20

 
Zarafa


France / 2011

08.02.2012
 



SO CHOU MAKI





"Si tu ne sais pas comment traire une vache, interroge le ciel !"

Rémi Bezançon (Le premier jour du reste de ta vie) s’est tourné vers l’animation car l’histoire qu’il souhaitait raconter, très librement inspirée de celle de la première girafe de France, se prêtait bien au conte coloré et joyeux, dont les teintes pastels et les personnages amusants dissimulent seulement à moitié le sérieux du propos. Un film pour enfants (dès 5 ou 6 ans, ils sont captivés) qui séduit également les plus âgés, et même les adultes, c’est suffisamment rare (et agréable) pour faire d’emblée de Zarafa une réussite.

Mais le film ne s’arrête pas là. Intelligent, enlevé, drôle, il s’offre en plus le luxe d’être extrêmement bien écrit et équilibré, alternant scènes d’action et d’émotion avec à la fois humour et poésie. Le trait, assuré et mature, fait naître à l’écran des paysages majestueux et des villes féériques qui forment le décor naturel de ce voyage initiatique doux-amer. La séquence parisienne, féroce et cruelle, permet en plus au réalisateur de donner au film un fond militant. Il dénonce en vrac le pédantisme, la bêtise humaine, l’esclavagisme et l’absurdité qui consiste à envoyer à l’autre bout du monde des animaux qui ne sont pas capables de survivre hors de leur milieu. Sous couvert d’ironie fantaisiste, il sensibilise le spectateur à la dignité humaine et à la protection animale. Le tout en 1h18 de très jolies aventures, ponctuée de rencontres cocasses (la pirate Bouboulina, femme de tête qui compense un peu la faiblesse du seul autre personnage féminin) et de découvertes surprenantes.

De la diversité des protagonistes, de cultures et d’origines différentes (aussi bien animales qu’humaines), naît ainsi une richesse inépuisable, mais aussi une force contre laquelle personne, pas plus le roi de France que les éléments déchaînés, n’est capable de lutter. Le pouvoir d’une amitié indéfectible qu’aucune distance géographique ne pourra jamais abolir est peut-être la plus belle (et la plus émouvante) des "leçons" discrètement distillées par le film.
 
MpM

 
 
 
 

haut