Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 16

 
Voyage au centre de la Terre 2 : L'île mystérieuse (Journey 2: The Mysterious Island)


USA / 2012

15.02.2012
 



VINGT MILLE LIEUES SOUS LES MERS

Le livre Bye Bye Bahia



"- Il faut se fier à Verne !
- Moi je me fie à la gravité.
"

L'affiche promet des aventures qui sortent de l’ordinaire, et c'est vrai que l'argument a de quoi séduire : découvrir une île mystérieuse ayant à la fois inspiré Verne, Swift et Stevenson, mais désormais inconnue de tous. La magie de la 3D et des nouvelles technologies en général ajoute à la curiosité : dans quel monde spectaculaire le film va-t-il nous emmener ? Assez vite, on en prend plein les yeux : végétation luxuriante, volcan qui crache de l'or, animaux gigantesques ou au contraire minuscules... On pense furtivement à la planète sauvage d'Avatar (la technique 3D est la même), l'originalité et la profusion de détails en moins. Jusque-là, le dépaysement est assuré et ce Voyage au centre de la terre (à ne pas prendre au sens littéral) tient la moitié de ses promesses.

Hélas, comme souvent sur ce type de projets, le budget "effets spéciaux semble" avoir empiété sur tous les autres postes, à commencer par le scénario. Les rebondissements ne manquent pas, mais tout est systématiquement un poil trop facile. Les références à Verne sont si nombreuses que cela en devient du name-dropping : l’Atlantide, le capitaine Nemo, l’île mystérieuse… La mise en scène mise presque entièrement sur la 3D et se contente d’effets un peu cheap comme le ralenti et une musique tonitruante lors de chaque passage d’action.

Ce n'est guère mieux du côté des acteurs, choisis pour coller aux caricatures que sont leurs personnages : le costaud, le roublard, le peureux rigolo, la bombasse, et le petit jeune malin et débrouillard. Dwayne Johnson (ex The rock) joue des muscles, a un sourire automatique (même lorsqu'on l'insulte) et des répliques pseudo-humoristiques, Josh Hutcherson est tristement lisse, Michael Caine cabotine en grand-père indigne. Quant aux deux autres, ils ont si peu à jouer qu'ils s'en sortent presque mieux… c’est dire.

Pour entreprendre ce voyage au final assez calibré, il vaut donc mieux ne pas s’attendre à trop de subtilités, et s’armer d’un sérieux second degré, jamais inutile quand il s’agit de regarder un film conçu pour les ados par des producteurs qui, de toute évidence, pensent qu’adolescence et jeunesse riment nécessairement avec niaiserie et facilité.
 
MpM

 
 
 
 

haut