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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La vie d'une autre
France / 2012
15.02.2012
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VIVRE SA VIE
« - j’ai quand même pas dormi quinze ans. »
La vie d’une autre fait ses premiers pas sur un air de comédie quelque peu loufoque, et c’est un rythme qui lui va bien. Marie, jeune femme de 26 ans, tombe amoureuse de Paul, s’endort à ses côtés et se réveille… quinze ans plus tard. Elle ignore alors tout du monde qui l’entoure, du nom même d’Obama à l’euro qui a pris la place du franc. Ses rides sont nombreuses, elle a un fils dont elle ignore le prénom, un mariage dont elle n’a aucun souvenir, un appartement somptueux dont elle ignore l’adresse etc. Cette situation donne lieu à de nombreuses scènes cocasses dans lesquelles Juliette Binoche s’en donne à cœur joie, laissant libre cours à la femme perdue qu’elle incarne.
Bien évidemment, ces moments comiques se mêlent à quelques scènes de désarroi ; avoir oublié 15 ans de sa vie peut être, certes, très déstabilisant. Mais l’atout du film réside plutôt dans sa veine comique que dans son aspect dramatique.
La première partie du film est donc assez réjouissante. Malheureusement, le film n’en reste pas là et bascule dans une deuxième partie beaucoup trop mélo dans laquelle Marie découvre son couple au bord de la rupture et décide alors de reconquérir son mari.
Le résultat est assez brouillon et l’on ne comprend pas toujours d’où viennent les différents virements et revirements de l’histoire. Le personnage de Paul (Mathieu Kassovitz) est assez fade et manque de relief. Quant à celui de Marie, dont l’esprit de la jeune femme est enfermé dans le corps de la femme qu’elle est devenue, ne paraît pas toujours crédible. En découle un jeu de tentative de séduction plutôt classique dont le dénouement est connu d’avance.
La petite note de comédie qui seyait si bien au film se noie dans la touche mélo qui alourdit le film et lui ôte cette note de fraîcheur qui faisait de La vie d’une autre un film prometteur.
morgane
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