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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les infidèles
France / 2012
29.02.2012
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UN HOMME, ÇA TROMPE ÉNORMÉMENT
Entre des affiches qualifiées de dégradantes pour la gent féminine et une publicité d’enfer grâce aux nombreux prix reçus par The Artist et mister Jean Dujardin, le buzz des Infidèles était déjà fait avant même sa sortie en salles.
Mais comme tous films à sketchs, le résultat est assez inégal. Le film n’évite pas lieux communs, blagues potaches et humour lourd sur un sujet tel que l’infidélité masculine. Cependant certains réalisateurs, sur les sept au total, s’en tirent plutôt bien, notamment Alexandre Courtès et Emmanuelle Bercot.
Le premier nous fait fortement sourire grâce à son cours des infidèles anonymes durant lequel une Sandrine Kiberlain, haute en couleurs, donne des leçons de fidélité à une dizaine d’hommes qui ne cessent d’aller voir hors de leur lit conjugal.
Mais la saynète la plus réussie est celle d’Emmanuelle Bercot qui met en scène Alexandra Lamy et Jean Dujardin en couple qui, histoire d’un soir, se dote d’une grande envie de vérité. Les barrières tombent et avec elles les mensonges et tromperies sur lesquels chacun avait mis un voile durant toutes ces années. Les révélations renforceront-elles le couple, comme semblait le croire le personnage d’Alexandra Lamy, ou bien au contraire laisseront-elles des fêlures que même le temps ne saura guérir ?
Entre humour et drame, Les Infidèles ne sait donc sur quel pied dansé et c’est bien là son plus gros défaut, son grand manque de cohérence. En faisant appel à des réalisateurs d’univers différents, Jean Dujardin et Gilles Lellouche ont misé sur la diversité et en choisissant le film à sketchs ils évitaient ainsi les pièges du film choral. Mais dans cette succession d’histoires qui n’ont pour point commun que le sujet de départ (et leurs deux acteurs principaux), Les Infidèles s’essouffle et manque finalement cruellement de rythme. De plus, derrière des scènes un peu trash ou loufoques le film garde une vision très morale, parfois moralisatrice, de ce qu’est la question de la fidélité.
Bref, on sourit parfois, on rigole un peu, on se questionne pas trop… Le film divertit mais ne va guère plus loin. Dommage, car le sujet qui a déjà fait couler beaucoup d’encre aurait mérité meilleur traitement. À ce propos qu’en est-il de l’infidélité version féminine ? morgane
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