Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Projet X (Project X)


USA / 2012

14.03.2012
 



SATURDAY NIGHT LOSERS





Produit par Todd Philipps, le réalisateur de Very Bad Trip, porté par une promo clipesque et mystérieuse, Projet X promettait le meilleur d'une comédie ado trash. Malheureusement, on n'est en est un peu loin.

Le film aurait pu s'appeler : « Thomas, Costa et JB font une soirée », dans la lignée des comédies jeuno-trash qui sévissent aux US depuis une dizaine d'année, avec Quarante ans, toujours puceau, En cloque mode d'emploi et autres Superbad. Rajoutez à ça une dose de caméra subjective à la Cloverfield, un zeste de réseaux sociaux, du graveleux à la American Pie et vous approcherez de notre film. Avec une petite nuance : Projet X est la preuve que le genre commence sérieusement à tourner en rond. Outre le fait qu'on rigole toujours expressément des mêmes clichés : le laid, le gros, le nain, le puceau, le malingre, etc, on est quelque peu ennuyé de réaliser à quel point les scénaristes se cassent peu la tête. Et ce qui passe facilement au gré d'autres comédies risque de s'érafler sérieusement les portières ici : en effet on passe son temps à chercher l'audace tant vanté d'un American Pie sous acide. Oui ça parle de drogues, de sexe, de fêtes à tout casser (littéralement) mais d'une manière finalement très classique et attendue. (Si vous avez des doutes, revoyez le premier quart d'heure de Les Lois de l'attraction, ça calme).

Ici, les images, jolies, évoquent un long clip de rap. Il y a bien sûr des moments hilarants (la confession des héros allongés sur la pelouse, les ados du service de sécurité qui pètent les plombs, quelques vannes bien senties) et la bande-son, qui alterne 2 live Crew et Pusha T, est à tomber par terre, dans le style hip hop old school. Mais on aurait préféré un scénario qui n'oublie pas de personnaliser un tant soit peu l'unique cameraman de tout le film, et surtout que ne se termine pas par une morale douteuse et peu crédible.
 
mathilde

 
 
 
 

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