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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Sur la piste du Marsupilami
France / 2012
04.04.2012
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C’EST QUOI CE CIRQUE ?!
«- L’espèce est menacée comme dans Avatar.»
Houba ! Houba ! Toujours difficile de transposer une BD culte (familiale qui plus est) sur grand écran. Alain Chabt avait plutôt réussi son détournement d’Astérix et Obélix lors de leur mission chez Cléopâtre, en actualisant l’esprit de Goscinny sans le renier. Pour Le Marsupilami, il a réutilisé les mêmes recettes : fidèle au ton de Franquin mais avec son propre humour.
Le résultat final est une comédie bon enfant qui plaira aux moins de 10 ans. Un film familial où la naïveté de l’ensemble l’emporte sur une véritable modernisation des aventures du drôle d’animal.
Pour 35 millions d’euros, avouons-le, Chabat a bien déliré. Insertion d’un film d’animation, décors, chorégraphies musicales, et surtout le fameux Marsupilami en images de synthèse… Le spectacle est complet. L’animal jaune et tacheté à la queue démesurément longue est non seulement craquant, attachant, mais sa vivacité et ses exploits en font un héros pas comme les autres. La star du film c’est incontestablement cette créature informatique.
Le scénario semble moins perfectionniste. Démarrant sur les chapeaux de roue avec une multiplicité de lieux, de personnages et d’intrigues, il se simplifie jusqu’à l’extrême, au point de finir comme une de ces séries B avec Bud Spencer et Terrence Hill. En l’occurrence, Jamel Debouzze et Alain Chabat, même si la comparaison physique est osée. Le premier véto un peu escroc, le second journaliste un peu arnaqueur, forment un duo classique pour un Buddy movie : ils n’ont rien pour s’entendre mais vont devenir inséparables. Tout cela est un peu téléphoné et fonctionnerait si les deux comédiens sortaient de leurs mécanique habituelle. Mais Jamel fait du Jamel (que ce soit avec un perroquet ou un lama) et Chabat continue de jouer les adulescents un peu crétins. Leur dérision n’est pas déplaisante mais paraît un peu désuète car déjà-vue. Leur duo de mythos est peut-être même un peu usé, vieilli, fatigué. C’est du coté des seconds-rôles que le spectateur trouve son bonheur. Fred Testot nous régale avec son rôle dédoublé libidineux, Timsit s’éclate avec son sadisme, Maïga est parfaite en castratrice… et puis il y a Lambert Wilson. Il faut aller voir Le Marsupilami pour lui : dictateur fan de Céline Dion, une fois déchu, il fera le show, avec la tenue adéquate (sans vous en dire plus, un grand moment).
Dommage du coup que le film ne soit pas plus tendu, moins potache. Les gags alimentent ainsi une machine un peu superficielle et vaine. Il y a bien entendu des séquences inspirées (un chihuahua chaudasse, c’est brutal, une fausse pub, une application iphone qu’il faudrait inventer) et d’autres un peu inutiles (la transe hallucinogène est un peu longue) ou ratées (généralement toutes les scènes d’action). Parfois un peu bâclée, l’histoire se sauve par ses comiques de situation ou quelques répliques : le chef des Nuls n’a pas perdu la main de ce côté là. Le gentil Marsupilami fait le reste dans ce grand n’importe quoi. Mais que pouvait-on attendre d’autres d’un film à propos d’un animal qui n’existe pas mais qui « n’existe » ? A part se précipiter dans une boutique de jouets ou un supermarché pour acheter la peluche ? Car ce film cible avant tout les enfants... Ou les nostalgiques.
vincy
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