Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 59

 
Sur la piste du Marsupilami


France / 2012

04.04.2012
 



C’EST QUOI CE CIRQUE ?!

Le livre Bye Bye Bahia



«- L’espèce est menacée comme dans Avatar.»

Houba ! Houba ! Toujours difficile de transposer une BD culte (familiale qui plus est) sur grand écran. Alain Chabt avait plutôt réussi son détournement d’Astérix et Obélix lors de leur mission chez Cléopâtre, en actualisant l’esprit de Goscinny sans le renier. Pour Le Marsupilami, il a réutilisé les mêmes recettes : fidèle au ton de Franquin mais avec son propre humour.
Le résultat final est une comédie bon enfant qui plaira aux moins de 10 ans. Un film familial où la naïveté de l’ensemble l’emporte sur une véritable modernisation des aventures du drôle d’animal.

Pour 35 millions d’euros, avouons-le, Chabat a bien déliré. Insertion d’un film d’animation, décors, chorégraphies musicales, et surtout le fameux Marsupilami en images de synthèse… Le spectacle est complet. L’animal jaune et tacheté à la queue démesurément longue est non seulement craquant, attachant, mais sa vivacité et ses exploits en font un héros pas comme les autres. La star du film c’est incontestablement cette créature informatique.

Le scénario semble moins perfectionniste. Démarrant sur les chapeaux de roue avec une multiplicité de lieux, de personnages et d’intrigues, il se simplifie jusqu’à l’extrême, au point de finir comme une de ces séries B avec Bud Spencer et Terrence Hill. En l’occurrence, Jamel Debouzze et Alain Chabat, même si la comparaison physique est osée. Le premier véto un peu escroc, le second journaliste un peu arnaqueur, forment un duo classique pour un Buddy movie : ils n’ont rien pour s’entendre mais vont devenir inséparables. Tout cela est un peu téléphoné et fonctionnerait si les deux comédiens sortaient de leurs mécanique habituelle. Mais Jamel fait du Jamel (que ce soit avec un perroquet ou un lama) et Chabat continue de jouer les adulescents un peu crétins. Leur dérision n’est pas déplaisante mais paraît un peu désuète car déjà-vue. Leur duo de mythos est peut-être même un peu usé, vieilli, fatigué. C’est du coté des seconds-rôles que le spectateur trouve son bonheur. Fred Testot nous régale avec son rôle dédoublé libidineux, Timsit s’éclate avec son sadisme, Maïga est parfaite en castratrice… et puis il y a Lambert Wilson. Il faut aller voir Le Marsupilami pour lui : dictateur fan de Céline Dion, une fois déchu, il fera le show, avec la tenue adéquate (sans vous en dire plus, un grand moment).

Dommage du coup que le film ne soit pas plus tendu, moins potache. Les gags alimentent ainsi une machine un peu superficielle et vaine. Il y a bien entendu des séquences inspirées (un chihuahua chaudasse, c’est brutal, une fausse pub, une application iphone qu’il faudrait inventer) et d’autres un peu inutiles (la transe hallucinogène est un peu longue) ou ratées (généralement toutes les scènes d’action). Parfois un peu bâclée, l’histoire se sauve par ses comiques de situation ou quelques répliques : le chef des Nuls n’a pas perdu la main de ce côté là. Le gentil Marsupilami fait le reste dans ce grand n’importe quoi. Mais que pouvait-on attendre d’autres d’un film à propos d’un animal qui n’existe pas mais qui « n’existe » ? A part se précipiter dans une boutique de jouets ou un supermarché pour acheter la peluche ? Car ce film cible avant tout les enfants... Ou les nostalgiques.
 
vincy

 
 
 
 

haut