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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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L'amour et rien d'autre (Über uns das All)
Allemagne / 2011
18.04.2012
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L'ACCOMPAGNATEUR
Madame de Staël disait que «l'amour est un égoïsme à deux». Alors que faire lorsque l'on perd notre moitié? On erre dans la maison tout en rassemblant ses affaires, puis on finit par errer dans les rues et enfin dans des endroits publiques à la recherche d'un substitut. On tente de remplacer ce que l'on n'a plus, on cherche cette personne qui aurait les mêmes tics que notre amour perdu, la même carrière, la même façon de parler, la même expression lorsque notre corps se dépose sur le sien.
On ignore ce substitut, car on ne le veut pas comme il est, mais plutôt comme on souhaiterait qu'il soit. On devient égoïste avec pour seule compagnie notre folie de regagner le passé, de retrouver l'amour que l'on vivait et rien d'autre.
C'est ce que fait le personnage de Martha, depuis que Paul n'est plus dans sa vie. Elle se trouve un «remplaçant» en Nino, trentenaire enseignant l'histoire à l'université. De soirée en soirée, ils vont se fréquenter et pourtant ne pas apprendre à se connaître. Un amour lié à la présence, à l'habitude dont Martha a besoin depuis que Paul ne partage plus son existence.
Mais un amour peut-il réellement être remplacé par une autre histoire? Les sentiments ne sont-ils pas faussés par notre envie, si humaine soit-elle, de guérir de notre souffrance, de ce manque presque assassin de l'être aimé?
Bouleversant, beau et tendre, ce long métrage vous laissera en émoi, avec le souvenir de cette plaisante douleur que seul l'amour peut produire. Juste et beau, il s'agit là d'une petite étoile à associer au cinéma Allemand et qu'il faut aller voir, seul ou accompagné.
cynthia
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