Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Sans issue (The Cold Light of Day)


USA / 2012

02.05.2012
 



L'IMPASSE





Sans issue passe le test, haut la main qui plus est, du film qui ne tient pour ainsi dire jamais la route. Une telle réussite en celluloïd est à souligner. Assurément. À l’inverse, celui d’avoir engagé un « p’tit » français pour surfer sur la vague des films d’action boursouflés et réac à souhait que les « States » nous abreuvent depuis le Transporter de Louis Leterrier (2002), n’est pas très original. Cette spécificité, qui n’est pas non plus à notre avantage, nous aura donné, dans le désordre chronologique, les suites II et III du Transporter, Taken, Hitman, Colombiana, Otage, Assaut sur le central 13… Sans commentaire.

Le film de Mabrouk el Mechri (JCVD) n’est ni moins bon, ni meilleur que les films suscités, il s’agit juste d’un film-clone parfait pour une soirée entre potes. Et encore, il faut avoir envie de claquer les 10 € pour assister à cette éclosion sommaire, maladroite, à peine croyable (on n’y croît pas d’ailleurs) d’un espion malgré lui s’avérant rudement efficace. Passons sur le pitch aussi imbécile que vu mille fois, et attardons-nous sur les rebondissements autour d’une mallette pleine de secrets. À bien y réfléchir, non. Car ce paramètre n’a, lui aussi, aucune espèce d’importance. Ce qui compte vraiment, c’est de voir comment Henry Cavill, le futur Superman de Snyder, va se sortir des griffes d’agents ripoux incapables de l’éliminer. Malgré l’indigence d’une mise en scène standardisée (normal, el Mechri n’a rien à filmer), Darren Cahill s’en sort bien, prouvant qu’il possède un certain charisme à défaut de vrais talents d’acteur.

Mais bon faut dire que le bonhomme à de qui tenir. Bruce Willis est son papa. Dans le film, pas dans la vie. Ça aide, forcément. Question de génétique. S’ensuit alors une espèce de course contre le temps façon Jason Bourne du pauvre où tout y passe. Immersion dans un environnement hostile, rencontre d’une belle inconnue, course-poursuite à pieds ou en voitures, secret dévoilé, flou sur les motivations de chaque protagoniste (comme cela, on ne prend aucun risque), climax indigent… Et dire que Bruce Willis, Sigourney Weaver et Roschdy Zem participent à ce ratage en bonne et due forme. Affligeant.

Un conseil pour Mabrouck el Mechri, qu’il revienne vite sur le vieux continent.
 
geoffroy

 
 
 
 

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