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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le prénom
France / 2012
25.04.2012
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UN DINER PRESQUE PARFAIT
« - mais il risque d’être tout petit.
- eh bien, il sera jockey. »
Le passage des planches au grand écran n’est pas une nouveauté. Mais là où l’exercice n’a parfois que peu d’intérêt, il peut, à l’inverse, gagner au change, ou du moins ne rien y perdre. On a en effet en mémoire Le diner de cons ou bien encore Le père noël est une ordure. Ici, on reprend la même équipe qu’au théâtre Édouard VII (mis à part Jean-Michel Dupuis qui a laissé sa place à Charles Berling) et on les place devant une caméra. Le résultat est plutôt réjouissant.
Mettez dans une même pièce un homme et sa femme invitant à diner le frère de cette dernière accompagné de sa femme enceinte et d’un vieil ami de la famille. Asseyez-les tous autour d’un bon repas et vous aurez, en huis clos, une belle comédie flirtant bien souvent avec le drame familial.
Charles Berling est remarquable en prof intello bobo de gauche et fait bien la paire avec Patrick Bruel qui, lui, campe un homme quelque peu inculte mais qui a « réussi » comme on dit. Valérie Benguigui est parfois un peu moins convaincante, notamment dans les scènes où elle se transforme en femme hystérique qui ne l’est pas. Mais dans l’ensemble, l’alchimie entre les cinq personnages fonctionne plutôt bien. On rit souvent, on rit jaune de temps en temps et parfois même on grince des dents tant la blague semble tourner au vinaigre.
En effet, tout commence sur une question de prénom. Car oui, tout le monde veut connaître le prénom choisit pour le futur bambin à naître. Mais quand ce choix est bien loin de faire l’unanimité, ce sont finalement toutes les rancoeurs et rancunes passées qui refont surface et s’invitent également à diner. Pour le plus grand plaisir des spectateurs qui observent cette scène avec un petit côté voyeur mal à l’aise. Car même s’ils nous font rire, il y a tout de même un petit air de drame qui flotte dans l’air. Et le plus dérangeant peut-être est qu’ils ressemblent bien évidemment à Monsieur et Madame Tout le monde et que dans un certain sens ils nous rappellent un peu notre propre famille… Car il faut être honnête, si la Famille a inspiré autant d’écrits et de films c’est bien que chacune a ses petites névroses.
morgane
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