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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Babycall
Norvège / 2011
02.05.2012
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LES HOMMES QUI N’AIMAIENT PAS LES ENFANTS
"Tu sais que maman t’aime et ne peut vivre sans toi ?"
Avant toute chose, Babycall est l’occasion de retrouver l’actrice Noomi Rapace, à jamais inoubliable en Lisbeth Salander dans l’adaptation suédoise de la trilogie Millenium. Quoique dans un registre différent, la jeune femme fascine une nouvelle fois en s’appropriant toutes les nuances allant de l’extrême vulnérabilité à la détermination presque maladive. Dans le rôle d’Anna, cette mère perturbée par le grave traumatisme qu’elle a subi, elle va même jusqu’à sérieusement semer le trouble dans l’esprit du spectateur en explorant les frontières de la confusion mentale. A un certain point du récit, on ne sait plus si son personnage est victime d’une cruelle ironie du sort, qui voit les persécutions s’intensifier, ou si elle est simplement déséquilibrée.
C’est principalement sur cette corde que joue Pal Sletaune en imaginant un récit extrêmement quotidien (scènes de repas, de jeux entre la mère et son fils, de départ pour l’école…) rapidement traversé par des motifs étranges ou inquiétants qui flirtent avec le surnaturel. Pourtant, une fois ce principal enjeu posé, le scénario reste pratiquement au point mort, nous enlisant dans des intrigues parallèles qui ne trouvent jamais leur justification. Au-delà de l’ambiance, anxiogène à souhait, il échoue en effet à offrir une vraie progression narrative.
Rapidement, l’ambigüité supposée des séquences répétitives semble se muer en un artifice dissimulant tant bien que mal un criant manque de substance scénaristique. Erreur fatale, le réalisateur laisse suffisamment d’amplitude au spectateur pour qu’il commence à anticiper les rebondissements et surtout le dénouement final. Rien de tel pour achever de gâcher un thriller psychologique que de laisser maladroitement deviner le twist final.
MpM
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