Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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L'âge de glace 4 : la dérive des continents (Ice Age: Continental Drift)


France / 2012

27.06.2012
 



GLACE TOUS RISQUES





« Je suis pas gros. C’est mon pelage qui bouffant. »

10 ans après le premier épisode, la préhistoire passe en vitesse accélérée. Après la rencontre improbable avec des dinosaures, la compagnie des mammifères de L’âge de glace affronte les chocs sismiques qui vont changer la géographie de la planète. Et ils vont rencontrer des pirates, des sirènes monstrueuses, une multitude d’animaux mutiques (la grande mode dans le cartoon américain), une grand mère (pas si) gâteuse, … Ces quatrièmes aventures ne rajoutent rien à l’ensemble de la franchise. La morale est basique, assez simpliste même, les personnages, familiers, évoluent vaguement : Manny a une progéniture adolescente, tandis que l’on ne voit plus les enfants de Sid. D’ailleurs, la mièvrerie teinte les histoires du Mammouth, Sid le détraqué amusera toujours autant les enfants. D’autant que sa mamie apporte un grain de folie et une bonne bouffée d’oxygène hilarante.

On l’aura compris, l’intérêt est ailleurs. Une fois le prologue très « sitcom pour ados » installé, les continents s’entrechoquent, l’océan surgit et vogue le navire. Ou plutôt les icebergs. On the Rocks. Il n’y a rien de rationnel, de scientifique. La géologie est fantaisiste. C’est toute la limite de L’Age de glace, à l’instar de Shrek 3 et 4 ou encore de Madagascar 3. Le divertissement à tout prix. Le scénario précipite ainso les choses préférant le rythme, trépidant, à la narration. On est loin des Pixars et de leur profondeur. Il ne faut pas traîner, les gags doivent s’enchaîner. Il reste peu de place pour l’émotion. Mais la porte est grande ouverte pour le délire, même s’il n’a rien d’original (de l’Arche de Noé à Pinocchio, les références semblent plus des « samples » pour un remix d’un air connu) et qu’il rame un peu pour être tout à fait drôle.

Pas étonnant face à l’absence de réels liens relationnels, qu’on s’attache finalement à quelques personnages isolés (souvent les plus incorrects) et non à des séquences, vite oubliées malgré l’aspect spectaculaire de l’ensemble (comme Madagascar 3, ceci dit).

Heureusement, la grande vedette demeure Scrat l’écureuil. L’obsessionnel du gland perdu s’invite par moments dans sa recherche de l’île aux trésors (aux glands). Véritable star de cartoon dans la plus pure tradition américaine de l’âge d’or hollywoodien, Scrat est celui qui se fout de la survie de l’espèce, de sa reproduction, des sentiments à l’égard de quiconque. Avide, cupide, un peu bête, déterminé, téméraire, il arrache les rares rires du film. Et mieux il le conclut en beauté, avec la vraie belle et grande idée du film qui vaut toutes les légendes d’un continent disparu.
 
vincy

 
 
 
 

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