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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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My Best Men (A Few Best Men)
Australie / 2011
08.08.2012
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MY BIG DRUNK AUSTRALIAN WEDDING
"Vous avez profané mon bélier!"
Il y a du Blake Edwards (The Party), en moins élégant, de ces films où la farce est une mécanique infernale et irréversible, dans The Best Men. Si bien que certaines séquences sont franchement cocasses, absurdes, drôles. Et d'autres, c'est l'époque qui veut ça, plus consternantes : entre grossièreté infantile, facilité révélant un manque d'originalité... C'est regrettable que ce film catastrophe sur un mariage (La tour infernale n'est pas loin), n'ait pas cherché à être plus fou dans son délire. Oh! Les gags sont là et certains ne manquent pas de faire sourire. Mais les personnages sont d'un banal... Ils ont tous un air de déjà vu. Les rapports conflictuels sont, du coup, assez prévisibles.
Heureusement, les comédiens sont parfaitement à l'aise avec toutes les variations d'humour, du plus ridicule au plus vulgaire. Notre joli minet (c'est toujours le plus beau qui se fait piéger par la plus belle, forcément) peut aussi bien s'amuser avec un bélier travesti que retirer son slip (d'une drôle de façon) dans son salon sans savoir qu'une foule d'amis l'attend dans la pièce voisine. Comme il est orphelin, et qu'il n'est pas gay malgré ce que peuvent croire certains, nous aurons évidemment droit à un happy end moralisateur sur la notion de la famille élargie : il faut aimer son prochain, qu'il soit taré, égoïste, réac, camé ou con.
Car il y a une belle brochette de névrosés. Le bélier semble le seul à être sain d'esprit, même maquillé ou "fisté". Entre "winners" imbuvables et "losers" qui boivent bien, dans ce paysage enchanteur, les Blue Mountains en Australie semblent accueillir les dingos. De quoi nous entraîner dans un Very Bad Trip : ça part en vrille, plus ou moins avec bonheur. La mise en scène manque hélas de rythme et le scénario de rebondissements surprenants. C'est charmant, mais ça n'a rien d'explosif.
Coke, alcool, et moustache, le cocktail avait pourtant tous les ingrédients pour nous embarquer dans un carnage bien trash. Trop courtois, consensuel, poli ou même respectueux des normes de prime-time télévisuel, le film ne sort des rails qu'à quelques occasions (notamment le discours en l'honneur du marié qui déchire, un peu sodo et scato).
Tout est "mâle" qui finit bien. Avec un soupçon de kitsch et de clichés (l'île paradisiaque, les échanges cul-cul entre les mariés...). A l'image du meilleur ami du marié, le film est une comédie aussi immature que pardonnable, blasphématoire mais morale, drôle mais sans surprise. Quelque part, on aurait aimé que la "party" se plante complètement... Le film en serait sorti grandit. vincy
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