Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Un plan parfait


France / 2012

31.10.2012
 



ACTES MANQUÉS





On voit bien ce qui a pu attirer Patrick Chaumeil dans ce scénario. Une comédie romantique, à l’américaine, avec toujours cette propension à mélanger un gars issu des classes moyennes avec une princesse de conte de fée de la haute bourgeoisie. L’Arnacoeur est devenue l’arnaqueuse. Mais contrairement au duo Paradis/Duris, ici, la chimie entre Kruger et Boon ne fonctionne pas. Ce n’est pas tant la faute des comédiens, qui font leur job correctement (avec une mention particulière pour la jolie Diane, qu’on voit rarement dans ce registre).

Si Un Plan parfait est si imparfait, c’est bien à cause d’un scénario qui, trop mécanique, ne parvient jamais à donner l’élan nécessaire pour que le cinéaste puisse le faire décoller. Pourtant Chaumeil s’efforce de créer des scènes drôles, mais elles tombent à plat, des séquences mémorables, mais elles s’évaporent assez vite. Manque de rythme, surdose de clichés,... tout contribue à embourber le film dans une piste pourtant très, trop, balisée.

Il y a de belles idées, des seconds rôles toujours bien écrits, et incarnés avec un joli panache. Hélas, la psychologie trop prévisible et trop expliquée des personnages principaux ne permet jamais au spectateur d’être surpris. Sur cette route cabossée, où la belle s’entiche du bête, on comprend très vite vers quelle destination on nous mène, peu importe la plausibilité de cette romance.

Les belles images et les beaux paysages ne suffiront pas. N’est pas Howard Hawks ou Blake Edwards qui veut ? Il aurait fallu, sans doute, que le scénario soit moins naïf, que le montage soit plus nerveux, que les contre-emplois respectifs des deux stars soient plus tordus.
En flirtant avec les grandes comédies à la Rappeneau, sans se libérer de l’ombre de ses maîtres, Chaumeil échoue, ce coup-ci à rendre la magie de ces films où l’improbable se produisait grâce à des situations absurdes qui piégeaient les personnages. Il n’en a retenu qu’un élément, certes agréable : la folie douce des femmes passionnées et irrésistibles. Pour le coup, Chaumeil a oublié que le personnage masculin ne pouvait pas être qu’une victime un peu soumise. Car le spectateur comme la spectatrice ne peut alors ni s’identifier, ni comprendre cette histoire, qui nous laisse à l’écart.


 
vincy

 
 
 
 

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