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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Along came Polly (Polly et moi)
USA / 2004
10.03.04
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AÏE
"- Pourquoi t’as fait caca chez elle ?"
Que dire de Polly et moi ?…Eh bien nous pouvons d’abord souligner que le film est d’une inénarrable élégance. Et puis ajouter que l’imagination dont a fait preuve le scénariste (qui n’est autre que le réalisateur lui même) ne peut que laisser sans voix. Et les dialogues… D’une richesse époustouflante.
Trêve de plaisanteries, Polly et moi est une nième comédie romantique américaine agrémentée de son lot d’idioties fatigantes.
Côté scénario d’abord. Un homme bien sous tous rapports, quoique un tantinet trop prévisible et sérieux (forcément, c’est un spécialiste du risque dans une société d’assurance) rencontre, après une déception amoureuse, une ancienne petite amie. Tout les oppose. Il est donc sérieux, rêve d’une vie familiale dans une grande maison de la banlieue de New York, range des coussins méticuleusement sur son lit et ne supporte pas la nourriture ethnique qui lui irrite le côlon. La description du personnage n’ira pas beaucoup plus loin. Elle est plutôt anticonformiste, habite dans un quartier populaire, refuse les relations longues et adore la cuisine ethnique. La description n’ira pas beaucoup plus loin non plus. Vont-ils réussir à s’aimer ? Dans le respect d’une intrigue insoutenable et soucieuse d’entretenir un suspens rarement vu au cinéma, motus et bouche cousue.
Avec un tel scénario, le réalisateur, aidé par une réalisation irréprochable (parce que la réalisation est véritablement bien ficelée), aurait pu faire un film de pur divertissement certes, mais sympathique. L’histoire, même si on l’a déjà vue mille fois, reste simple et fonctionne. Les acteurs, même s’ils forcent un peu le trait burlesque, ne sont pas mauvais du tout.
Malheureusement, le bât blesse. Au lieu de peaufiner son film dans l’esprit bleuette rigolote pour dimanche après-midis fatigués qui se laisse regarder sans déplaisir, John Hambourg en a trop fait. Titillé par le potache, il a encombré son film de lourdeurs épouvantables (l’élégant « pourquoi t’as fait caca chez elle ?» donne le la). Rien ne nous est épargné : les pets en veux-tu en voilà, des allusions lubriques d’une légèreté qui ferait frémir Vincent Lagaffe, des scènes de toilettes bouchées, le patron ringard et répugnant, l’Hidalgo français dans toute sa splendeur… Bref, la grosse artillerie du comique lourdingue. Cela dit, c’est un genre de cinéma et l’on est pas très loin d’autres comédies telles que Mon beau-père et moi (avec le même Ben Stiller). Il faut aimer… laurence
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