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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Impossible (Lo imposible)
Espagne / 2012
21.11.2012
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VAGUE D'EMOTION
A un mois de la "fin du monde", The impossible ne fait qu'alimenter l'imagination de ce que pourrait être le 21.12.2012. Bien au delà de cette légende (mal interprétée), le film retrace tout de même la catastrophe naturelle qu'a subit l'Asie du sud-est en 2004. Et ce mélo n'y va pas de main morte avec l'émotion. Si vous venez de subir une rupture ou que vous êtes simplement déprimé en ce moment, passez votre chemin : The impossible n'est pas là pour divertir mais plutôt pour faire sortir les larmes (non sans exagération d'ailleurs). Certaines scènes spectaculaires, proches du savoir-faire des studios américains, gâchent la réalité des évènements et la misère des personnages, qui par leurs jeux portaient parfaitement bien leurs désarroi à l'écran.
Malgré ce bémol, The Impossible est aussi facile que terrible et impressionnant ; il nous plonge dans l'horreur d'un Tsunami et nous place parmi les victimes. La nature reprend ses droits et l'Homme n'est plus roi. Une vague gigantesque, monstrueuse peut briser votre petite vie parfaite en un rien de temps et remettre en question sur notre existence paisible.
On s'en soute la morale est basique, la philosophie convenue. Très formaté (jusqu'au casting "hollywoodien" qui n'a rien à voir avec la nationalité des survivants dont s'inspire l'histoire), The Impossible, entre film catastrophe et drame sentimental, vise le grand public, à l'instar de L'Orphelinat, autrement plus original. Mais au moins, en plus du sensationnel, le cinéaste veut restituer avec force la vérité des éléments qui se déchaînent. Le cinéma peut désormais reproduire un tsunami plus vrai que nature. Plus précis que les images enregistrées, à l'époque, par quelques caméras.
Reste une belle énergie qui pousse les acteurs à ne pas en faire trop et leurs personnages à un instinct de survie extraordinaire. Il y quelque chose de Spielberg, jusque dans le classicisme. Dommage que Juan Antonio Bayona force parfois le trait et se conforte dans des effets spectaculaires là où l'intime serait le bienvenue. cynthia
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