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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les mondes de Ralph (Wreck-It Ralph)
USA / 2012
05.12.2012
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SAME PLAYER PLAYS AGAIN… AND AGAIN… AND AGAIN…
"Je suis méchant et ça, c'est bien."
Le cru 2012 du Disney de Noël rompt avec les contes de fin d’année traditionnels en choisissant comme héros un "méchant" de jeu vidéo qui a la mauvaise habitude de tout casser et vit dans une décharge publique. Bien sûr, son parcours le conduira sur les traces d’un plus méchant que lui, et ce personnage atypique finira par découvrir que ses supers pouvoirs destructeurs peuvent être mis au service du bien. Malgré tout, cette idée de départ donne lieu à quelques scènes savoureuses (la réunion des méchants anonymes) et induit une intrigue (un peu) moins binaire que d’habitude.
Pourtant, plus que le "spleen" de Ralph, qui n’en peut plus de faire le mal, c’est l’univers cohérent, décalé et très "geek" dans lequel se déroule l’histoire qui séduit. Ici, les jeux vidéo sont comme des scènes de théâtre où chaque personnage a un rôle à jouer pendant la journée, puis mène sa vie comme il l’entend durant les heures de fermeture de la salle d’arcade. Ainsi, la gare centrale permet aux protagonistes de tous les jeux de se croiser, voire d’aller les uns chez les autres, formant une véritable société avec ses propres mythes et légendes mais aussi ses règles de fonctionnement.
Les différents jeux (on n’en visitera au final que trois, ce qui est un peu frustrant) correspondent chacun à un monde autonome à l’esthétisme très tranché. Les créateurs du film ont d’ailleurs fait preuve d’une grande inventivité pour les ambiances visuelles de ces trois lieux, notamment sur les décors en sucreries de Sugar rush (sorte de Mario Kart girly et acidulé), et ses dangereuses chutes de mentos dans des sources chaudes de coca…
Tout cela reste très potache et peut-être moins référencé que ce que l’on aurait souhaité. Quant au scénario, ultra classique dans sa construction, il ne parvient pas vraiment à gommer les facilités de l’intrigue. Passées les scènes d’exposition, plutôt prometteuses, on retombe donc dans un récit balisé et plein de bons sentiments qui ne prend guère de risques. Un service minimum qui devrait quand même plaire aux plus jeunes et permettre à leurs aînés de passer un moment agréable, à défaut d’être captivant ou enchanteur.
MpM
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