Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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France / 2012

28.11.2012
 



BACK TO THE SIXTIES





" - L'Amérique c'est pour le business, la France, pour l'Amour."

Les robes sont fleuries, les coiffures impeccables et les costumes taillés sur mesure. On hésite entre Mad men et Ma sorcière bien-aimée, en tout cas, pas de doute nous sommes dans les sixties.
Ici, l'héroïne a le choix entre épouser le fils du garagiste du village (qui a l'approbation de son père) ou bien se rendre dans la grande ville (Lisieux) pour enfin devenir la femme émancipée qu'elle souhaite être. Mais voilà, Rose Pamphyle ne sait rien faire d'autre que taper à la machine. Qu'à cela ne tienne, elle deviendra secrétaire avant de pouvoir conquérir le monde, et le coeur des hommes, grâce à sa machine à écrire.

Le sujet n'a rien d'exceptionnel et le scenario parait plutôt cousu de fils blancs puisque l'on présage plus ou moins dès le début à quoi ressemblera la fin. Le film s'appuie également sur de nombreux clichés (concernant principalement les relations homme/femme et la place de cette dernière dans la société) et des "mon chou" à chaque phrase ou presque mais il remplit néanmoins son rôle de comédie. En effet, entre quelques soupirs dus aux stéréotypes parfois trop appuyés, le film amuse. Et c'est en grande partie grâce à ses acteurs.
Déborah François nous séduit avec ses airs de femme déterminée qui n'a pas l'air d'y toucher, son côté naïf et son petit soupçon enfantin. Nature et fraîche, elle apporte au film une petite pointe pétillante. Quant à son partenaire masculin, Romain Duris, il est désormais bien loin le Tomasi du panier de basket qui faisait ses débuts dans le Péril jeune. Aujourd'hui c'est en costume-cravate qu'il se glisse dans la peau d'un patron d'un cabinet d'assurance et donne vie à cet homme blessé, célibataire endurci qui s'est créé une véritable carapace pour ne plus jamais souffrir. Mais comme vous l'aurez deviné, une carapace n'est jamais véritablement impénétrable pour qui sait jouer au jeu de l'amour...

Finalement ce n'est pas cette potentielle histoire d'amour qui nous tient en haleine mais plutôt les concours. Car pour conquérir le monde, et grâce à son coach Louis Echard, Rose Pamphyle part à la conquête du titre de reine de vitesse dactylographique! Véritable sport à l'époque, on se dit "à quoi bon?" Que nenni, ces concours deviennent de plus en plus intenses au fil du film, les enjeux grandissent et la tension monte. Et c'est cet aspect décalé qui donne au film sa dose d'humour dont il avait besoin. De plus, il nous apprend même comment est née l'idée de la rotative et nous donne l'occasion de vivre un grand moment musical, Le cha-cha-cha de la secrétaire, un petit délice.
 
Morgane

 
 
 
 

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