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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Lola Versus
USA / 2012
28.11.2012
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30 ANS, TOUJOURS CÉLIBATAIRE
«Est-ce qu’on peut devenir ami avec ses ex ? »
Lola Versus est le genre de comédie romantique qui se fait aimer même par ceux qui n’aiment pas les comédies romantiques. C’est un film écrit par des filles avec l’histoire d’une fille pas comme les autres mais qui ressemble à beaucoup de filles. Cette touche "girly" gagne en séduction avec la présence de Greta Gerwig à l’écran.
L’histoire se singularise avec comme point de départ le happy-end habituel : l’héroïne, après une multitude de péripétie,s a enfin trouvé l’amour véritable, le bon mec à marier… L’histoire de Lola débute précisément lors des préparatifs de mariage avec son bien-aimé, quand celui-ci préfère rompre. Lola fraîchement larguée par son mec devient une nana carrément larguée dans la vie. Ses différentes tentatives de ne plus être malheureuse vont lui faire traverser des moments embarrassants pour elle, et bien évidement amusants pour nous.
« Mon idéal serait quelqu’un avec qui je pourrais tout faire : rire et manger des pâtes. »
Le personnage féminin le plus récent à introduire un peu d’humour dans les comédies romantiques a été l’anglaise Bridget Jones, depuis le sexe faible n’était pas le point fort dans le genre. On a surtout vu des hommes qui veulent conclure depuis 40 ans toujours puceau (et autres films avec Seth Rogen, Paul Rudd, Jason Segel…), des femmes qui veulent surtout se marier (27 robes, Mes meilleures amies, Bachelorette…). On pouvait regretter que la subtilité ne soit pas toujours au rendez-vous, jusqu’à maintenant.
Cette année il y a eu quelques femmes pour faire bouger les lignes des comédies romantiques. Curieusement l’épicentre du phénomène est en provenance de New-York. Il y a eu Friends with Kids de Jennifer Westfeldt et la série télé Girls de Lena Dunham (la saison 2 arrive en janvier)qui s’inspire de l’air du temps. Deux exemples qui abordent des situations jusqu’alors plutôt inédites sur les écrans, comme désirer avoir un enfant sans être en couple ou coucher avec différents partenaire sans être amoureuse…
Il était temps qu’une autre desperate single wife nous raconte les déboires de ses aventures sentimentales au cinéma. Lola versus arrive dans cette veine du renouveau avec en vedette une femme. C'est forcément rafraîchissant. Ici l’héroïne est une new-yorkaise bobo qui a tendance à s’apitoyer sur son sort et à tout exagérer, le stéréotype même du personnage de comédie avec autour d’elle une galerie de seconds rôles et quelques rebondissements prévisibles. Sex and the City sort de ce corps! Mais ces clichés caractérisent justement ce genre de comédie qui veut avant tout divertir. Mais ici, la liberté de ton se teinte d'une douce ironie dans les dialogues. Et ça percute.
« Les hommes cherchent toujours quelqu’un de mieux, les femmes cherchent juste quelqu’un avec qui ça fonctionne. »
Greta Gerwig (Damsels in Distress) trouve ici son meilleur rôle. Son physique de girl next door et sa propension à se ridiculiser de manière touchante en font une comédienne aussi charmante que son personnage. "Lola versus sex", "Lola versus love", "Lola versus life", le temps du film Lola devient une copine qui partage ses états d’âme pouvant être aussi un peu proches des nôtres. Encore une de ces comédies qui déplacent le curseur vers l'âge d'or hollywoodien, quand le rire était prétexte à illustrer l'émancipation féminine.
Kristofy
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